Les pharmaciens pourront accueillir des actes de téléconsultation

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Publié le 07/12/2018
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Après l'accord signé avec les médecins, l'Assurance maladie et deux syndicats représentatifs de pharmaciens (FSPF et USPO) ont signé jeudi un avenant à leur convention ouvrant la voie à la téléconsultation en officine. Ce texte précise les conditions dans lesquelles les pharmaciens titulaires parmi les 55 000 en exercice pourront proposer à leurs patients de communiquer avec leur médecin (lire le texte de l'avenant sur lequotidiendupharmacien.fr).

Pour organiser ces téléconsultations, le pharmacien devra disposer d’un espace permettant de préserver la confidentialité des échanges.  La téléconsultation devra avoir été convenue entre le patient et son médecin. Dans ce cadre, le pharmacien pourra à la demande du médecin transmettre des données complémentaires comme, par exemple, les valeurs tensionnelles.

Assister le médecin, accompagner le patient

« Le pharmacien, en tant que professionnel de santé accompagnant, a notamment pour rôle d'assister le médecin dans la réalisation de certains actes participant à l'examen clinique et éventuellement d'accompagner le patient dans la bonne compréhension de la prise en charge proposée », précise l'avenant. Si le patient ne dispose pas de médecin traitant ou si ce dernier n'est pas disponible, la téléconsultation pourra se dérouler dans le cadre d'« organisations territoriales coordonnées » (centre et maisons de santé, CPTS, équipes de soins primaires...). 

Pour rémunérer leur implication dans le déploiement des téléconsultations, les pharmaciens bénéficieront d'une rémunération annuelle en 2 volets. Une participation forfaitaire de 1 225 euros leur sera versée la première année afin de permettre au pharmacien de s’équiper en objets connectés utiles aux téléconsultations (comme le stéthoscope connecté, l’otoscope connecté, l’oxymètre, le tensiomètre…). Ce forfait sera de 350 euros les années suivantes, précise l'Assurance maladie. Elle prévoit également une participation forfaitaire au temps passé en fonction du nombre de téléconsultations réalisées (entre 200 jusqu'à 20 actes annuels, 300 euros jusqu'à trente et 400 euros par an au-delà).

Interrogé par Le Généraliste, le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, estime que cette disposition est une « bonne chose si elle s'inscrit dans le cadre du parcours de soins autour du médecin traitant quand le patient est à distance ». Il importe surtout, selon le généraliste, de veiller à ce que ce dispositif ne soit pas détourné par les nombreux acteurs commerciaux à l'affût.  

 


Source : lequotidiendumedecin.fr