À Reims, Agnès Buzyn et les jeunes médecins sur la même longueur d’onde

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Publié le 08/11/2019
Rencontres ReAGJIR

Rencontres ReAGJIR

C’était une grande première. Jamais un ministre de la santé n’était intervenu directement aux Rencontres de ReAGJIR. Pour cette 8e édition à Reims, même si c’était à distance, le geste était donc fort. Pour l’occasion, Agnès Buzyn avait envoyé un message vidéo à la centaine de congressistes présents ce vendredi.

Il faut dire que comme elle l’a rappelé, le gouvernement peut particulièrement compter sur la nouvelle génération de généralistes pour sa réforme du système de santé. « Ma santé 2022 a été construite avec et pour les jeunes générations de professionnels de santé. Elle s’appuie sur vos aspirations en tant que jeunes médecins. Vous avez soutenu ces évolutions, je les ai portées dans la loi santé », a-t-elle déclaré.

« Globalement, Ma santé 2022 contient de vraies avancées pour les jeunes médecins », confirme le Dr Laure Dominjon présidente du syndicat des remplaçants et jeunes généralistes. Des avancées notamment pour l’exercice coordonné et pluriprofessionnel, vision sur laquelle la ministre de la Santé « sait pouvoir compter sur l’engagement et la capacité de conviction », des jeunes médecins. En échange, Agnès Buzyn leur assure de continuer à combattre les tentatives de coercition à l’installation ou les amendements, comme ceux déposés à l’occasion de l’examen de la loi santé, proposant de limiter les remplacements dans le temps. « C’est méconnaître l’étape importante que cela peut constituer vers une installation », souligne-t-elle. 

Continuer à lutter contre la coercition 

Pour le Dr Dominjon, cette intervention de la ministre est un « message fort ». « C’est un signe que le gouvernement a bien compris que les jeunes médecins étaient la clé du système de soins, que nous avions une vision ouverte et de progression », estime-t-elle. « Certaines de nos propositions sont reprises, nos arguments contre les mesures coercitives aussi. Nous sommes de plus en plus impliqués dans les discussions à l’Assemblée, au Sénat ou avec le gouvernement », ajoute-t-elle, citant comme exemple la proposition de contrat unique pour les aides à l’installation intégrée au PLFSS 2020. « Sans savoir ce qui en ressortirait, nous avions demandé un rapport sur les contrats incitatifs, une meilleure lisibilité et plus d’accompagnement pour les jeunes médecins ». La ministre et la jeune génération semblent donc sur la même longueur d’onde pour l’avenir de la profession, même si ReAGJIR demande toujours le conventionnement pour les remplaçants notamment. Mais comme l’a affirmé Agnès Buzyn : « il reste beaucoup à faire. Je compte sur ReAGJIR et sur chacun d’entre vous pour continuer à être force de proposition et d’innovation pour notre système de santé »


Source : lequotidiendumedecin.fr