« Santo subito » scandait la foule le jour des obsèques de Jean-Paul II... « Au Panthéon ! » ont réclamé comme en écho les pétitionnaires de ces derniers jours accompagnant la dépouille de Simone Veil. Vox populi, vox Dei... La requête a ému jusqu’au chef de l’Etat lui-même qui lui a donné son assentiment. Après avoir été tant malmenée au cours de ses différentes vies, l’Immortelle obtient ainsi la reconnaissance éternelle de la Nation. Avant elle, bien peu de personnalités contemporaines ont pu accéder à cette sorte de sainteté laïque. Un statut que presqu’aucun politique ne pouvait revendiquer jusqu’alors, hormis peut-être de Gaulle ou Jean Monet. Et encore, l’un et l’autre conservent leurs détracteurs…
Dans la galaxie politique, Simone Veil dispose, depuis les débuts de sa vie publique, d’un statut à part. Pour preuve, même les dirigeants du FN qu’elle a inlassablement combattu se sont fendus d’un éloge appuyé. Et les communistes, qu’elle n’aimait guère, lui ont rendu un bel hommage. Cette place si particulière dans l’opinion - disons-le, cette aura - elle la doit au fait d’être une des premières femmes à avoir compté en politique. L’épreuve de la Shoah y est aussi bien sûr pour quelque chose. Mais c’est surtout en tant que ministre de la Santé qu’elle s’est fait connaître dans les années 70. Et l’histoire a voulu qu’elle le redevienne dans la décennie 90. A croire que le poste était si exposé et les qualités pour l’occuper si rares que les meilleurs étaient irrémédiablement promis à y revenir.
Le scénario s’est d’ailleurs répété. Mais jamais aucun titulaire du portefeuille n’a fait autant l’unanimité que celle qu’on appelait avec respect « Madame Veil ». Sacré tour de force alors qu’elle avait été nommée pour porter la réforme la plus clivante des années Giscard ! Les Français lui savent gré de s’être avancée là où la plupart ne se seraient pas risqués dans une France encore si corsetée. Beaucoup étaient par ailleurs sensibles à cette figure quasi maternelle, sans savoir qu’elle avait quand même un fichu caractère. Simone Veil est ainsi l’une des premières avenue de Ségur à avoir lancé des plans d’économies, guère populaires, sur la Sécu. Mais nos concitoyens préfèrent retenir son engagement pour la santé et contre le tabac. C’est peut-être à cela qu’elle doit sa place sur la Montagne Sainte-Geneviève, comme si son entrée au Panthéon valait constitutionnalisation du droit à l’IVG…
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