Cinq réservistes de l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) viennent d'être envoyés en Guyane pour faire face à une "épidémie" de staphylocoque doré au service de réanimation néonatale de l'hôpital de Cayenne, qui a coûté la vie à cinq grands prématurés depuis fin juin.
Un arrêté ministériel signé de Marisol Touraine, la ministre de la Santé, publié mardi, précise que la réserve sanitaire a été envoyée pour lutter contre un "épisode épidémique en cours au centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne" (CHAR), "considérant le contexte de tensions sur l'offre de soins".
"Deux cadres hygiénistes, deux infirmières diplômées d’État puéricultrices, un médecin pédiatre", sont mobilisés depuis "le 17 octobre 2016, pour une durée de deux mois", informe l'arrêté. Ils sont "affectés auprès du directeur général de l'agence régionale de santé de Guyane".
Cette "épidémie" intervient dans un contexte budgétaire et humain très dégradé au CHAR, plus grand établissement de soins de la Guyane qui enregistre 3.000 naissances par an. Fin mars, pour répondre aux récriminations du personnel soignant, Marisol Touraine avait annoncé la mise en place "d'une administration provisoire immédiate" à la tête du CHAR pour six mois renouvelables.
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