Alors qu'Emmanuel Macron vient de conclure la consultation du Beauvau de la sécurité, le SML en profite pour porter des revendications fortes dans un contexte où les médecins libéraux sont confrontés à une « hausse de l'incivilité et des violences ». « L'insécurité ne date pas d'aujourd'hui. Mais cela s'est aggravé depuis la crise sanitaire. Et il n'y a aucuns moyens mis en place pour sécuriser l'exercice du médecin », dénonce le Dr Philippe Vermesch, président du SML, souvent mobilisé sur cette thématique.
« Il faut acter une impunité zéro pour les auteurs de violences, crimes et délits avec des peines plus dures quand les actes ciblent les médecins », martèle le patron du SML. Le stomatologue du Var appelle aussi de ses vœux une « mobilisation accrue » des forces de l’ordre autour des lieux de soins, « à commencer par les cabinets médicaux et les maisons médicales de garde, mais aussi la sécurisation des visites à domicile ».
Lors de son discours, le chef de l'Etat a promis de « doubler en dix ans » la présence sur le terrain des « policiers et des gendarmes ». Parmi les mesures retenues par le chef de l'Etat, le SML salue la possibilité de déposer les plaintes en ligne dès 2023 pour faciliter les procédures.
Vidéosurveillance et droit de retrait
Les médecins de leur côté doivent être encouragés à utiliser largement la vidéosurveillance dans leurs salles d'attente. « Elle devrait être reconnue. On doit savoir si la salle d'attente est une place publique ou non pour permettre aux médecins d'avoir des vidéos sans problème », dit-il.
Chaque praticien doit aussi pouvoir exercer une forme de « droit de retrait » des soins en cas d'incivilité ou violence (sans que cela soit requalifié en refus de soins). « Aujourd’hui, illustre le Dr Vermesch, ils peuvent être attaqués pour refus de soins s'ils ne veulent pas aller dans les quartiers où ils se font agresser. »
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