Depuis le début de l’année, le Dr Stéphane Fraize a quitté la Gironde et ses patients pour une expérience hors du commun. Le généraliste de 50 ans, qui exerce habituellement en centre de santé, a rejoint la station scientifique Concordia, en Antarctique, la région la plus froide du monde, un continent glacé hostile à toute forme de vie. Le médecin y restera une année pour prendre en charge le personnel de la base franco-italienne opérée par l’Institut polaire français Paul-Émile Victor et le PNRA (Programma nazionale di ricerche in Antartide).
Depuis début février, la station Concordia est entrée en hivernage. Le Dr Fraize y est confiné avec onze compagnons, pour la plupart des scientifiques qui assurent la maintenance des expériences et la collecte des données. Ensemble, ils seront quasiment coupés du monde pendant 9 mois, sans possibilité de ravitaillement ou d’évacuation.
Les conditions météo y sont extrêmes, la température en hiver pouvant descendre à -80 °C. La nuit polaire recouvre la station pendant quatre longs mois, accentuant le sentiment d’isolement. Mais c'est « la grosse urgence » que le médecin de la station redoute le plus. En cas de gros pépin médical, le généraliste sait qu'il ne pourra compter que sur lui-même pour intervenir, avec éventuellement l'aide d'un confrère en visioconférence.
Pour « Le Quotidien », le Dr Fraize raconte sa vie à bord de la station Concordia et comment un « simple » généraliste de terrain s’est retrouvé dans l’un des endroits de la planète les plus hostiles à l’Homme.
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire
Taxe lapin de 5 euros, spés et kinés en accès direct, psychologues à 50 euros : les mesures chocs de Gabriel Attal
Accusé de délivrer trop d’arrêts de travail, un généraliste de Dunkerque en grève de la faim
Droits des malades : les Français plutôt bien informés mais le casse-tête de l’accès aux soins demeure