• Entre optimisme et vigilance
L’épidémie semble reculer au Mexique et les États-Unis parlent de « signes encourageants ». Les deux pays les plus touchés veulent rassurer. Mais, alors que le millier de cas a été dépassé, l’OMS souligne qu’il y a encore beaucoup d’inconnues sur cette nouvelle forme de grippe et qu’il faut rester vigilant. Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’un des principaux défis reste de s’assurer que tous les pays, y compris les plus pauvres, ont les moyens de faire face. Une conférence de pays donateurs et de représentants du secteur privé devrait se pencher sur la question dans deux semaines à Genève.
•Le spectre de la grippe espagnole
La crainte principale, si la pandémie est évitée ce printemps, est celle d’une combinaison du virus A(H1N1) avec celui de la grippe saisonnière à l’automne. Lors de la grippe espagnole de 1918, qui fit plus de morts (40 millions dans le monde) que la guerre, la première vague avait eu lieu au printemps et c’est la deuxième vague, de retour de l’hémisphère Sud, en octobre-novembre, qui fut la plus meurtrière.
Le virus avait alors aussi causé une maladie respiratoire chez les porcs. Une étude publiée dans le « Journal of Virology » (mai) valide l’hypothèse selon laquelle le virus de la grippe espagnole pourrait être le même que le H1N1 actuel. Un virus capable d’infecter les porcs, de s’y répliquer et de causer une maladie respiratoire légère, tout en étant hautement pathogène pour certaines espèces, comme le macaque, la souris et le furet. Selon les auteurs (Juergen Richt, université du Kansas), le virus pourrait s’être répandu dans la population des porcs où il s’est adapté pour aboutir à la lignée actuelle du H1N1 de grippe dite porcine.
• Des mesures en France
Depuis hier, les passagers en provenance du Mexique arrivent à l’aéroport de Roissy dans une zone dédiée. Le ministère de l’Éducation nationale a recommandé l’annulation des voyages scolaires au Mexique ou passant par New York. Les professionnels de la petite enfance de retour du Mexique, doivent éviter tout contact avec des nourrissons pendant sept jours. De même pour les enfants de moins de 1 an qui sont allés au Mexique, pour lesquels il faut éviter dans ce cas les modes de garde collectifs.
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