Rassemblant dix syndicats représentatifs du secteur (médecins, infirmiers, kinés, dentistes, etc.), l'intersyndicale des Libéraux de santé (LDS) s'alarme à son tour des effets délétères de la levée de l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19.
La fin de l’obligation de vaccination contre le Covid-19 pour les soignants et l’ensemble des professionnels concernés, après 18 mois d’application, fait suite à un avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS), publié le 30 mars, qui met également fin à l’obligation vaccinale contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
Le ministre de la Santé, François Braun, s'est engagé à suivre « rapidement » l’avis de cette autorité scientifique, sans attendre celui du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), également saisi sur l'acceptabilité sociale et les conséquences. Une concertation devrait être lancée par le ministère « dans les prochains jours ou semaines » avec les Fédérations hospitalières et les Ordres pour définir les modalités de mise en œuvre de la décision.
Favorables à obligation vaccinale des soignants « contre les maladies présentant un risque sanitaire pour leurs patients », les Libéraux de santé veulent croire que le temps de concertation permettra d’adapter cette décision, notamment « pour considérer comme une faute déontologique un avis donné par un soignant conduisant à un renoncement à la vaccination ».
Non-sens
L'intersyndicale fait valoir que les affections respiratoires représentent l’une des plus importantes causes de mortalité en France et sont responsables « d’un décès sur dix en Europe ». « Dans un contexte où le mouvement antivax a pris une ampleur alarmante au sein de notre société, y compris chez les soignants, la levée de cette obligation constitue un risque pour la santé des patients », ajoutent-ils.
Comme nombre d'organisations du secteur, les LDS jugent donc que la levée de l’obligation « sans réserve apparaît comme un non-sens », les virus circulant rapidement dans les lieux de soins. Pour ce groupe de libéraux de santé, « les soignants doivent non seulement protéger leurs patients mais aussi se protéger entre eux ».
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