Fin de partie pour la borne de téléconsultation de Valençay

Par
Publié le 12/10/2021

Crédit photo : DR

Il n’y aura pas de borne de téléconsultation à Valençay, dans l’Indre. La communauté de communes d’Écueillé-Valençay et la MSA Berry-Touraine à l’origine de cette initiative ont renoncé à son installation prévue à la mi-octobre. Le projet, qui s'inscrivait dans le cadre d'une expérimentation, devait durer un an.

Les deux médecins de la commune s’y étaient opposés, reprochant notamment l’absence de concertation avec les professionnels de santé et la CPTS locale, dont le rôle est justement d’organiser les soins non programmés. « On est une centaine de médecins libéraux à s’organiser et on n’est pas informés ! Il y a de quoi être en colère ! », avait confié au « Quotidien » le Dr Sylvaine Le Liboux, généraliste à Valençay et présidente de la CPTS du Boischaut Nord.

La secrétaire générale de la branche généraliste de la CSMF avait également pointé du doigt le non-remboursement des téléconsultations par l’Assurance-maladie, faute de conformité avec l’avenant 9 de la convention médicale entré en vigueur en septembre dernier, peu après le projet d’installation de la borne.

Dialogue renoué

Le Dr Le Liboux, qui s’était mise en grève pendant plusieurs jours pour manifester son opposition, se réjouit de l'abandon de cette initiative, d’autant plus qu’elle avait émis de sérieuses réserves sur la pertinence des bornes de téléconsultations. « L’installation est suspendue, confirme au « Quotidien » Étienne Meunier, sous-directeur du service aux assurés de la MSA. Il n’y aura pas de borne à Valençay, en tout cas pas comme cela était prévu. »

Le dialogue avec les professionnels de santé est renoué, assure Étienne Meunier, qui affiche sa volonté de travailler étroitement avec eux, ainsi qu’avec les élus locaux. Une réunion de concertation est prévue dès ce jeudi.

Mais une chose est sûre, ajoute-t-il, de nombreux habitants se plaignent de ne pas avoir de médecin traitant. « Notre but sera de trouver des solutions en commun, plaide Étienne Meunier. La CPTS a déjà mis en place beaucoup de choses et l’objectif est de voir ce que nous pouvons apporter en complément. »


Source : lequotidiendumedecin.fr