Alors qu'une réunion plénière de négociation conventionnelle est prévue jeudi 15 décembre, le collectif « Médecins pour demain » et l'UFML-S ont lancé un mot d'ordre de grève « illimitée » de la permanence des soins ambulatoire (PDS-A) à compter de ce lundi soir.
Jointe par « Le Quotidien », la Dr Christelle Audigier, fondatrice de ce groupe Facebook de médecins coordonnés, se montre déterminée à maintenir la pression après la mobilisation unitaire des praticiens libéraux les 1er et 2 décembre. « Notre décision de grève des gardes a été prise mardi soir, confie-t-elle. Il va y avoir des réquisitions et on s'y pliera sans états d'âme ».
Le collectif ne compte pas s'arrêter là. À compter du 26 décembre, il appelle les médecins à fermer leurs cabinets durant une semaine, une grève éventuellement « reconductible ». « Une manifestation est aussi programmée le 5 janvier à Paris », annonce la généraliste installée à Craponne. Elle déplore que la Cnam reste sur une stratégie de « forfaits et de subventions » alors que la profession attend surtout une revalorisation des tarifs des actes médicaux.
Ouvertures
L'UFML-Syndicat est sur la même ligne. Contacté ce lundi par « Le Quotidien », le Dr Jérôme Marty est convaincu qu'il faut « maintenir la pression » même s'il y a eu quelques « ouvertures » de la Cnam, suite aux rencontres bilatérales, la semaine dernière. « La Cnam a bien compris par exemple que la Rosp ne fonctionnait pas et qu'il fallait la simplifier et la réserver à la prévention », constate-t-il.
Autre avancée notée par plusieurs syndicats : la volonté de la Cnam de hiérarchiser les consultations sur trois niveaux lisibles. « C'est ce que nous avions demandé depuis des années, explique Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF. Mais quels seront les niveaux de rémunération ? On n'a malheureusement aucune indication ». Le comité directeur de ce syndicat n'a pas exclu de lancer, dès samedi prochain, un mouvement de « fermeture des cabinets de façon durable, le samedi matin ».
La FMF et le SML, de leur côté, préfèrent attendre la séance plénière du 15 décembre avant de se prononcer sur la stratégie. Quant à MG France, il continue de soutenir les « vendredis de la colère », un mouvement de grogne qui conteste l'accès direct aux paramédicaux et la remise en question du rôle du médecin traitant. Dans ce cadre, une pétition lancée par MG France Aura a déjà récolté plus de 39 500 signatures.
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