Un quart des praticiens déclarent exercer une activité annexe rémunérée dont plus de la moitié sans rapport avec la médecine

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Publié le 29/08/2022

Crédit photo : PHANIE

Un quart des médecins ont une activité secondaire rémunérée, en plus du cœur de leur exercice, et celle-ci leur a rapporté en moyenne 12 000 euros en 2021, selon un sondage en ligne auprès de 1 175 praticiens dont 23 % de généralistes, publié vendredi 25 août par le site d'information « Medscape ». Pour mettre du beurre dans les épinards, 29 % des hommes et 19 % des femmes interrogés entre février et mars derniers - et dont les trois quarts exercent à temps plein - travaillent ainsi à côté mais sans forcément s'éloigner complètement de leur cœur de métier. L'enquête considère en effet les gardes et astreintes dans cette catégorie d'activité annexe et celles-ci sont prises par 29 % des hommes et 16 % des femmes de l'échantillon.

Mais la crise sanitaire a également fait émerger un nouveau besoin, celui de la vaccination contre le Covid, campagne à laquelle ont participé 17 % des praticiens de moins de 45 ans et 6 % de leurs aînés. Plus classiquement, 22 % des médecins du panel ont donné des conférences (26 % des hommes et 14 % des femmes) notamment dans des congrès médicaux, 11 % ont délivré des certificats ou évaluations médicaux, 10 % sont intervenus comme experts pour la justice et 7 % ont pratiqué la télémédecine comme consultant ou formateur.

Immobilier, enseignement ou écriture

En outre, c'est en dehors de la médecine, que 56 % des praticiens interrogés tirent des revenus secondaires. Ils sont ainsi 31 % à avoir investi dans la pierre, tandis que 6 % enseignent et autant écrivent et 5 % se livrent à une activité de conseil.

L’enquête de « Medscape » précise enfin que ces activités supplémentaires comptent pour 15 % de leur temps de travail total. Mais, pour certains d’entre eux, elles pourraient bientôt représenter beaucoup plus. En effet, 12 % des personnes ayant des revenus annexes déclarent envisager de quitter la profession pour embrasser une carrière non médicale, principalement en raison de leur épuisement (24 %), du temps de travail important (16 %) ou de leur désir d’accroître leurs revenus (16 %).


Source : lequotidiendumedecin.fr