Contributions

Répondre à l’angoisse sociétale des médecins retraités

Publié le 27/03/2014
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Je viens vous faire part des convictions profondes du bureau et du conseil d’administration de l’association des médecins, veuves et allocataires [de la CARMF] de la région parisienne (AMVARP), motivées par l’angoisse sociétale qu’ils éprouvent et partagent sans doute avec vous.

La première est que les deux structures associatives, AMVARP et FARA (Fédération des associations régionales des allocataires de la CARMF), sont exemplaires et de plus en plus utiles et nécessaires au corps médical retraité devant les prises de positions dangereuses des syndicats spécifiques ainsi que des programmes et décrets que grands commis de l’État et élus, nourris de certitudes livresques et dogmatiques, risquent de préparer. Nous devons dépasser la seule défense d’intérêts matériels pour nous inscrire dans l’approche de certains problèmes dont dépend l’avenir des professions libérales, dont la nôtre, et qui peuvent être de notre ressort.

La deuxième, qu’il faut reconnaître, est que FARA et AMVARP ne sont pas suffisamment connues, malgré leurs initiatives et leurs engagements antérieurs, par rapport au nombre de retraités servis par la CARMF.

Prométhée plutôt qu’Epiméthée

La troisième conviction est que l’année 2014 est celle où nous devons, grâce à une stratégie très positive, nourrir une expansion indispensable pour 2015 où seront débattus et éventuellement décidés des éléments dont le sort de notre caisse, la CARMF, et de nos retraites dépendra.

C’est ainsi que nous avons lancé, de concert avec les 15 autres régions de la FARA, une campagne plus active d’information sur nos motivations et notre désir de participer à la réflexion et à l’action à l’égard de problèmes médicaux nationaux. Ceci paraît logique de la part de nos sociétaires qui sont plus libres, plus indépendants, pour réfléchir et intervenir dans certains domaines en raison de la richesse de leur expérience nourrie par une carrière humaniste multiple.

Aussi, nous vous demandons à nouveau et expressément de faire savoir aux confrères et veuves (ou veufs) retraités que vous connaissez, ou que vous pouvez joindre, que l’AMVARP est leur défenseur. Amenez-les à adhérer à l’AMVARP pour renforcer notre indispensable représentativité. Ne soyez pas les disciples d’Epiméthée, époux de Pandore, qui voyait après coup et ne voyait que ce qui était arrivé déjà, mais ceux de Prométhée, son frère, pour lequel l’espérance était l’anticipation militante de l’avenir.

* Président de L’AMVARP, Association des médecins, veuves et allocataires (de la CARMF) de la région parisienne

Par le Dr Paul Fleury*

Source : Le Quotidien du Médecin: 9313