J’ai signé le contrat OPTAM (Option de pratique tarifaire maîtrisée, ndlr) le 22 mai 2017 mais avant d’y apposer ma signature, votre délégué m’a demandé de lire deux fois les deux dernières lignes de votre contrat. Une telle insistance m’a paru éminemment suspecte ! En avait-il reçu l’ordre ? Je vous rappelle aussi que vous m’aviez refusé par téléphone mon transfert du CAS (Contrat d'accès aux soins, ndlr) en OPTAM, faisant preuve par cette démarche d’un despotisme discriminatoire privatif de mes droits les plus élémentaires. Les deux lignes mentionnent : « La caisse peut également engager à l’encontre des médecins qui n’ont pas respecté de manière manifeste les termes de leur contrat, une récupération des sommes versées dans le cadre de l’option au titre de la dernière année ».
Je constate à mon tour que la caisse ne remplit pas ses obligations de manière manifeste. À ce jour je n’ai reçu aucun avenant en rapport avec les nouveaux actes décidés et intervenant dans le calcul des dépassements. La FMF s’en est étonnée. De plus, votre service amelipro ne permet en aucune façon d’évaluer, ne serait-ce que trimestriellement, mensuellement eut été idéal, le niveau de dépassement de mes actes. En date du 1er septembre 2018, seul le premier trimestre 2018 est disponible.
Une option inique
Tous ces écarts ne seraient-ils pas une manière d’admettre que vous avez tout intérêt à rompre votre contrat, libérant de fait les médecins de cette option inique à caractère sectaire qui n’aurait en définitive qu’un objectif : empêcher les séniors, gros consommateurs de soins de spécialité, de se soigner ? Tous ces manquements montrent que la caisse se moque éperdument des efforts réalisés par les médecins signataires de l’option et ne cherche qu’à stigmatiser les médecins secteur 2 à honoraires libres pour discriminer les patients en finançant sur leur dos les augmentations données aux médecins secteur 1.
On reconnaît bien là une politique de redistribution spoliatrice propre à la pensée aliénante de gauche. La CMU en est une autre, par définition aussi peu égalitaire voire solidaire des efforts qui sont demandés à tous les Français.
Un plan pour évincer les séniors
Les séniors mais aussi les actifs ne sont pas des imbéciles. Les centaines de patients qui ont bien voulu signer ma pétition ont compris que le mot solidaire des contrats mutuelles « solidaires et responsables » créés par l’équipe du président sortant, n’avait plus rien de solidaire puisqu’ils évincent les seniors et les actifs jeunes d’un remboursement égalitaire de leur accès aux soins dès lors que le service au tarif opposable ne peut pas les prendre en charge. Un système pervers qui entraîne un retard aux soins évident.
Il suffit de regarder le fromage de la distribution des soins en France pour se rendre compte que l’hôpital, les cliniques et les spécialistes libéraux exerçant en secteur 1 au tarif opposable ne peuvent pas prendre à eux seuls la santé de tous les Français. Les spécialistes secteur 2 sont et restent incontournables. Votre responsabilité dans ce retard aux soins est pleine et entière. Elle va aller en augmentant et aggraver à nouveau le déficit de la sécurité sociale.
Votre gestion sectaire s’inscrit donc dans un vaste plan qui avec les mutuelles et certains syndicats de médecins à la botte vous permet d’évincer des soins toute une partie de la population avec comme priorité ceux qui consomment le plus de soins, à savoir les séniors.
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