Démographie : la Meuse, elle aussi, a su relever le défi

Je suis un peu surpris en lisant votre dossier sur les départements qui ne connaissent pas la crise démographique. Pour eux, c’est facile avec des atouts comme le soleil, la mer, la montagne, la dynamique économique… On le voit bien lors du choix lors du dernier ECNi : les facultés de Nantes, Rennes et Lyon attirent plus facilement les étudiants en médecine générale.

Je crains que votre article renforce encore un peu plus l’attraction pour ces territoires car certains futurs médecins risquent d’y migrer, attirés par les départements dynamiques. Et aussi par la peur que les effectifs diminuent encore dans les départements en crise, avec pour conséquence une surcharge de travail.

Je regrette qu’il n’ait pas été question des départements ruraux qui ont un solde négatif certes, mais qui sont parvenus à enrayer cette crise démographique.

Mon engagement dans la région Grand Est est connu et la Meuse est le département qui a le solde négatif le plus bas de notre région : -4,5 % et nous ne sommes pas cités dans votre dossier alors que vous prenez des exemples comme l Aveyron (–15,4 %), la Creuse (–16,9 %) ou le Gers ( –13,3%).

 Nous avons un ratio de MSP de 1/8 828 habitants qui est sûrement le meilleur en France. Nous avons doublé le nombre de lieux de stage de 1er niveau avec la réforme du troisième cycle des installations, sans oublier des projets de télémédecine, des coordinateurs au sein des MSP, un déploiement des infirmières Asalée, des innovations dans les soins et la formation des professionnels de santé (violences conjugales)…

Il faut parler de ces territoires qui relèvent le défi et donner le goût aux jeunes de venir s’y installer même s’il n’y a pas la mer, le soleil ou la montagne. Puisse Le Généraliste donner la parole aussi à ces territoires.

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