Entre la mairie de Plougrescant, dans les Côtes d’Armor, et l’unique généraliste de la ville, le dialogue semble rompu… Leur collaboration avait pourtant bien commencé. En 2018, le Dr Maxence Clauzel se présente avec un projet de maison médicale. « Nous étions très contents ! Nous devions lui vendre un terrain à moindre coût », explique Anne-François Piedallu, la maire de Plougrescant.
Seulement, la vente du terrain ne se passe pas comme prévu, les complications s’enchaînent et chaque partie pointe la malhonnêteté de l’autre. Résultat : le Dr Clauzel exerce toujours dans le préfabriqué qui devait lui servir de cabinet temporaire et pour lequel la mairie a voté en avril l'augmentation du loyer.
« J’avais prévenu ! S’ils veulent perdre leur médecin, qu’ils augmentent le loyer et je m’en irai », s’exclame Dr Clauzel, qui explique que c’est la mairie, elle-même, qui l’a freiné dans ses projets de construction. C’est donc la menace qui pèse aujourd’hui sur Plougrescant et qui anime les 1 200 habitants. Quelque 300 personnes ont d’ailleurs manifesté devant la mairie pour soutenir leur généraliste.
« Croire qu’une mairie veut se débarrasser de son médecin est absurde », rétorque la maire. De son côté, le médecin salue l’élan de solidarité de sa patientèle : « Face à des politiques déconnectés, heureusement la population agit ». Un médiateur sera bientôt nommé pour tenter de régler la situation, et retenir le médecin qui partira, sinon, en octobre.
Adélie Floch
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