« Un fret médical d’une valeur d’un million d’euros est arrivé dimanche 25 février au Caire », ont annoncé conjointement ce 26 février le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et ministre délégué à la Santé et à la Prévention.
Composé de huit tonnes de matériel médical et envoyé à la demande du président de la République et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, « cet envoi humanitaire vise à répondre aux besoins exprimés par les autorités égyptiennes et à aider les hôpitaux égyptiens à soigner les blessés évacués de Gaza », est-il indiqué dans le communiqué.
Face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, la France rappelle « l’urgence qu’il y a à conclure un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide humanitaire ». La bande de Gaza subit une catastrophe humanitaire majeure. Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées d'une « famine de masse ».
Le chef de l’ONU craint « le glas des programmes d’aide humanitaire »
Un message qui fait écho à l’intervention du chef de l’organisation des nations unies (ONU), qui met en garde contre la fin des programmes d’aide humanitaire pour la bande de Gaza en cas d’offensive militaire israélienne sur Rafah. Alors que des pourparlers en vue d'une nouvelle trêve se poursuivent au Qatar, après une rencontre à Paris, Benyamin Netanyahou défend une opération terrestre contre ce qu’il présente comme le « dernier bastion » du mouvement islamiste.
L'offensive « ne serait pas seulement terrifiante pour plus d'un million de civils palestiniens qui s'y abritent ; elle sonnerait également le glas de nos programmes d'aide », a ainsi prévenu Antonio Guterres, à l'ouverture de la 55e session du conseil des droits de l'homme à Genève.
Adossée à la frontière fermée de l'Égypte, Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire qui reste « totalement insuffisante » pour le petit territoire palestinien, plus de quatre mois après le début de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a souligné le chef de l’ONU.
La France annonce vouloir soutenir le système de santé égyptien
Les ministres français tiennent à rappeler dans leur communiqué la mobilisation du pays depuis octobre « afin d’apporter une aide sanitaire à la population civile de Gaza, en étroite coordination avec l’Égypte ». Le déploiement dans le port d’Al-Arish du navire français Dixmude a ainsi permis l’accueil de 1 000 patients et la prise en charge par une équipe médicale pluridisciplinaire civilo-militaire de 124 blessés civils évacués de Gaza durant deux mois.
La France a également acheminé vers l’Égypte près de 1 000 tonnes de fret humanitaire, à travers 13 opérations aériennes et maritimes, comprenant des médicaments, des suppléments nutritionnels et des tentes, avec l’appui des autorités égyptiennes et du croissant-rouge égyptien. Un programme d’évacuation sanitaire d’enfants palestiniens blessés a permis de prendre en charge à ce jour neuf petits palestiniens dans des hôpitaux français. « Afin de soutenir le système de santé égyptien fortement sollicité par l’accueil de blessés dans le contexte des crises humanitaires à Gaza et au Soudan, la France renforcera sa coopération médicale et hospitalière avec l’Égypte », indique le communiqué.
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