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Comment simplifier le financement de l’innovation en oncologie

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Publié le 06/12/2018
oncologie

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Crédit photo : SPL/PHANIE

Le système de financement de l’innovation en oncologie, aujourd’hui complexe à en désespérer les parlementaires, et soumis à la dictature de l’Ondam doit évoluer afin de prendre en compte l’explosion de ses coûts et de permettre son accessibilité au plus grand nombre. Ce constat était partagé par le panel convié à échanger sur les pistes d’évolution du système de financement de l’innovation en oncologie*. Dans le cas du cancer, 70 nouveaux traitements ont été commercialisés depuis cinq ans et 600 nouvelles molécules sont en cours de développement avec des coûts pouvant atteindre 350 000 euros par patient pour les CAR T-cells dans les cancers hématologiques. C’est dire que la réflexion sur de nouvelles pistes de financement bat son plein. Noël Renaudin propose deux options, développer la médecine de précision en prescrivant le bon traitement au bon patient au bon moment (ceci implique le développement et la prise en charge des tests compagnons, encore insuffisante en France), inciter l’industrie pharmaceutique à baisser les prix.

Pour rencontrer un marché, l’innovation doit répondre à un usage, Selon Amaury Martin, il faudrait développer la recherche en prévention, en s’appuyant notamment sur le plan France Genomic et utiliser l’intelligence artificielle dont un bon usage viserait à optimiser les traitements pour éviter les rechutes par exemple et améliorer la qualité de vie de patients.

Enfin, malgré la qualité reconnue de la recherche française et des professionnels de santé, Catherine Deroche, regrette que la France prenne du retard dans la chaîne de validation, délais des essais précoces, AMM, ATU, mise à disposition…

Un défi à relever qui promet de riches débats dans les années à venir.

 

 

 

Conférence de presse Aromates, Assises de l’innovation thérapeutique, 14 novembre 2018, Paris.

* Membres : Alain Milon, sénateur du Vaucluse, président de la commission des affaires sociales, membre de la commission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale, membre du groupe d’études cancer, Catherine Deroche, sénatrice de Maine-et-Loire, présidente du groupe d’études cancer, Amaury Martin, directeur de la valorisation et des partenariats industriels et de l’Institut Carnot Curie Cancer, Noël Renaudin, ancien président du Comité économique des produits de santé (CEPS), Daniel Sereni, président de la commission Santé de la Fondation Concorde, Thomas Croisier, partner, Monitor Deloitte.


Source : lequotidiendumedecin.fr