Élection présidentielle 2022

Déçu de la campagne présidentielle, l'UFML-S appelle à la grève

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Publié le 11/04/2022
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Au lendemain des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, l’UFML-S appelle à la grève des libéraux pour se faire entendre dans une campagne où ils s’estiment oubliés.

Bis repetita. Comme en 2017, les Français ont placé Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle 2022. Le président sortant a été crédité de 27,84 % des voix, tandis que la candidate du Rassemblement national en a obtenu 23,15 %. Le troisième homme, Jean-Luc Mélenchon, en a lui récolté 21,95 %.

Dans une campagne chamboulée par la crise sanitaire, puis la guerre en Ukraine, la santé n’a eu qu’une part infime dans le débat public. Pourtant, elle est l’une des plus grandes préoccupations des Français, les syndicats de médecins se sont mobilisés pour être force de proposition et quelques événements ont été organisés avec les candidats ou leurs conseillers. Ceci n’a rien changé, pour un bon nombre de praticiens : la santé a été oubliée des débats.

L’UFML-S appelle à la grève

« Au regard de ce silence politique autour de la médecine libérale, de cette méconnaissance, de ce mépris, nous allons nous aussi faire silence le lundi 11 avril, pour prendre date et nous faire entendre. Nous ferons grève », a fait savoir le syndicat du Dr Jérôme Marty, l’UFML-S, dans un communiqué adressé ce lundi 11 avril.

Ainsi selon le syndicat, « les candidats politiques négligent cette question » de la santé. « Nous ne trouvons aucun programme de relance ». De même, « aucun projet politique sur les rémunérations dans le secteur libéral. Bien au contraire, on remplace les médecins par d’autres alternatives : on télécabine, on installe une médecine de supermarché, une médecine switch. Naturellement, pas un mot sur le secteur 2, hormis pour le supprimer. »

Pour le syndicat présidé par le Dr Jérôme Marty, « la situation est en tout point catastrophique : des patients qui ne peuvent pas être hospitalisés, des délais de rendez-vous avec des spécialistes qui durent des mois, des jeunes médecins qui se voient obligés de partir vers le salariat, des médecins qui ne trouvent pas de remplaçants pour pouvoir prendre des congés, et bien d'autres choses encore… » Plus encore, l’UFML-S écrit : « le constat est terrible : la perte de chance est réelle. Des patients vont mourir faute de prise en soin ».


Source : lequotidiendumedecin.fr