Que change le récent remboursement des substituts nicotiniques ?
Dr Yhan Monney : Avec cette mesure phare, déjà effective, on abandonne le forfait de 150 euros par an, à la faveur d’un remboursement classique des substituts nicotiniques comme pour tout médicament. Elle va permettre un meilleur accès au sevrage, grâce à des médicaments recommandés en première intention par la HAS et ayant montré leur efficacité. Les premiers bénéficiaires de cette mesure sont les plus démunis, sachant que le gradient social lié à la consommation de tabac est malheureusement en défaveur de ces patients. Une réalité que l’on voit au quotidien dans nos cabinets.
D’après vous, où se situe la place du généraliste dans la lutte contre le tabagisme ?
Dr Y. M. Le médecin généraliste a un rôle dès le dépistage. Nous devons poser la question à chacun de nos patients « fumez-vous ? » et la répéter plusieurs fois. Cela nous met au centre de cette problématique. Si le patient fume, nous devons lui délivrer deux messages forts : arrêter de fumer est la décision la plus importante à prendre pour préserver sa santé ; et il a plus de chance de stopper de façon définitive s’il est assisté par un professionnel de santé. En proposant son aide, l’omnipraticien se positionne comme partenaire à part entière dans le projet de sevrage du patient.
Le sevrage tabagique fait partie d’un des thèmes des ROSP, aspect méconnu par beaucoup de médecins…
Dr Y. M. En effet, un grand nombre de médecins l’ignorent. Cette ROSP est une disposition incitative pour les praticiens, visant à aider les patients dans le sevrage tabagique. C’est une excellente mesure qui devrait être davantage ébruitée.
* Chef de clinique universitaire au département de médecine générale à l’UFR Simone Veil, membre du Collège national des généralistes enseignants (CNGE).
Dr Yhan Monney : Avec cette mesure phare, déjà effective, on abandonne le forfait de 150 euros par an, à la faveur d’un remboursement classique des substituts nicotiniques comme pour tout médicament. Elle va permettre un meilleur accès au sevrage, grâce à des médicaments recommandés en première intention par la HAS et ayant montré leur efficacité. Les premiers bénéficiaires de cette mesure sont les plus démunis, sachant que le gradient social lié à la consommation de tabac est malheureusement en défaveur de ces patients. Une réalité que l’on voit au quotidien dans nos cabinets.
D’après vous, où se situe la place du généraliste dans la lutte contre le tabagisme ?
Dr Y. M. Le médecin généraliste a un rôle dès le dépistage. Nous devons poser la question à chacun de nos patients « fumez-vous ? » et la répéter plusieurs fois. Cela nous met au centre de cette problématique. Si le patient fume, nous devons lui délivrer deux messages forts : arrêter de fumer est la décision la plus importante à prendre pour préserver sa santé ; et il a plus de chance de stopper de façon définitive s’il est assisté par un professionnel de santé. En proposant son aide, l’omnipraticien se positionne comme partenaire à part entière dans le projet de sevrage du patient.
Le sevrage tabagique fait partie d’un des thèmes des ROSP, aspect méconnu par beaucoup de médecins…
Dr Y. M. En effet, un grand nombre de médecins l’ignorent. Cette ROSP est une disposition incitative pour les praticiens, visant à aider les patients dans le sevrage tabagique. C’est une excellente mesure qui devrait être davantage ébruitée.
* Chef de clinique universitaire au département de médecine générale à l’UFR Simone Veil, membre du Collège national des généralistes enseignants (CNGE).
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