Après la Cour des comptes, c’est au tour de la Drees de s’occuper des dépenses de santé. Selon un rapport présenté mardi par le département statistique du Ministère de la santé, la consommation de soins et de biens médicaux a représenté, en 2014, 190,6 milliards d’euros. Autrement dit près de 2 900 euros par habitant. Si l’on inclut les soins de longue durée, les indemnités journalières, la recherche et les autres frais afférents au système de soins, la Drees parle d’une dépense courante de santé de l’ordre de 256.9 milliards d’euros, soit 12,0 % du PIB.
Analysés à la lumière des données des années précédentes, les résultats pour 2014 font état d’une croissance de 2,5 % par rapport à 2013. Une augmentation un peu plus importante que celles observées depuis les années 2000 mais qui reste toutefois inférieure à 3 % depuis 2010.
Dans le détail, la consommation de soins chez les généralistes de ville est évaluée à 8,7 milliards d’euros. Un montant de dépense en augmentation de 1,5 % en 2014, quand ce poste n’avait cru que de 0,6 % en 2013 et même décru de 0,7 % en 2012. Pour expliquer cette croissance -somme toute modeste-, la Drees rappelle « la montée en charge du forfait médecin traitant et avec l’extension, à compter du 1er juillet 2014, de la majoration personnes âgées aux assurés de 80 ans ou plus ». La Drees souligne également « la progression des versements par l’Assurance maladie de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP), qui représente une dépense totale d’environ 400 millions d’euros au titre des médecins en 2014 ». Pour mémoire, les versements effectués au titre de la ROSP s’élevaient à 350 millions en 2013 et 290 millions l’année précédente.
Dans le détail, les soins de ville sont restés plutôt sages. « Après avoir augmenté de 1,1 % en 2011 en raison de la hausse tarifaire de la consultation de généraliste, le prix des soins de ville s’accroît plus faiblement (+0,3 % en 2014) », détaille la Drees. Le rapport souligne, par ailleurs, que « depuis trois ans, les soins d’auxiliaires médicaux (…) sont à l’origine de plus de la moitié de la croissance des soins de ville alors qu’ils ne représentent qu’un quart de cet agrégat ».
Par ailleurs, l’étude de la Drees pointe la diminution du reste à charge des ménages. « Pour la troisième année consécutive, il baisse de 0,2 point », indique ainsi le rapport qui évalue le reste à charge à 16,2 milliards d’euros, soit 8,5 % de la dépense. Une proportion qui s’élève néanmoins à 12,5 % si l’on ne considère que les soins de ville. La Sécurité sociale s’est quant à elle aquittée de 146,1 milliards d’euros en 2014 au titre des dépenses de santé, soit 76,6 % de la dépense. Parallèlement, la prise en charge des organismes complémentaires couvre 13,5 % de la dépense. Une proportion en légère diminution par rapport à 2013 et qui se justifie par la récente progression de la part endossée par la Sécu (+0,7 point entre 2011 et 2014).
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