Les élections européennes approchent à grands pas. Le scrutin aura lieu le 9 juin et les têtes de liste apparaissent de plus en plus dans les médias. Si les candidats ne se sont pas (encore ?) saisis du sujet de la santé, force est de constater que tous les pays européens partagent les mêmes problématiques. Maladies chroniques, vieillissement de leur population, viabilité du système de soins, hébergement des données de santé… L’expérience de l’épidémie de Covid-19, mais aussi la politique du médicament ou la recherche contre les maladies rares, a montré la nécessité de plus de coordination entre les États. Et les Français y semblent sensibles, puisqu’ils la placent haut dans les enjeux de ces élections européennes.
Selon un sondage Ipsos mené du 10 au 11 avril pour Le Parisien et Radio France auprès de 1 500 Français représentatifs de la population, la santé est leur deuxième sujet de préoccupation (36 %), lesquels la cite dans leurs trois premiers sujets prioritaires. Derrière le pouvoir d’achat (54 %) et devant l’immigration (31 %). Suivent la protection de l’environnement (24 %), la sécurité des biens et des personnes (21 %), le système scolaire (18 %), la menace terroriste (17 %) ou encore le niveau des inégalités sociales (15 %). Le montant des déficits publics, lui, est une priorité pour 11 % des sondés.
À noter qu’en réponse à une autre question portant sur le choix d’un seul sujet dont les Français tiendront le plus compte dans leur choix de vote, la santé repasse en troisième position (11 %), derrière l’immigration (14 %) et le pouvoir d’achat (27 %).
Le Rassemblement national en tête des intentions de vote
Côté candidats, indique le sondage Ipsos, Jordan Bardella (Rassemblement national) fait la course en tête avec 32 % des voix, devant la candidate de la majorité présidentielle Valérie Hayer (Renaissance) créditée de 16 % et Raphaël Glucksmann, à 13 % (Parti socialiste/Place Publique). Derrière, Manon Aubry (La France Insoumise) et Marie Toussaint (Europe Écologie Les Verts) sont à 7 %, François-Xavier Bellamy (Les Républicains) et Marion Maréchal (Reconquête) sont eux à 6,5 %. Enfin, Léon Deffontaines (Parti communiste français) ferme la marche avec 3 % d’intentions de vote.
Le scrutin sera marqué, selon le même sondage, par une abstention record. L’institut Ipsos prédit que seulement 43 % des électeurs se déplaceront aux urnes le 9 juin prochain… soit sept points de moins qu’en 2019. Reste à savoir si la santé saura se faire une place dans cette campagne électorale peu populaire.
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