Élections législatives

Peu de généralistes dans un nouvel Hémicycle polarisé

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Publié le 20/06/2022

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Au lendemain du second tour des élections législatives, seuls sept médecins généralistes pourront siéger sur les bancs du Palais Bourbon. Les soutiens du président n’ont obtenu qu’une majorité relative, la Nupes est devenue la première force d’opposition et le Rassemblement national a réalisé un score historique.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Sept. C’est le nombre de médecins généralistes qui siégeront au Palais Bourbon pour la prochaine législature. Un chiffre en baisse, par rapport aux douze des cinq années précédentes. Dans les rangs de la majorité présidentielle, les généralistes Michel Lauzzana (Lot-et-Garonne, 51,48 %) ; Éric Alauzet (Doubs, 52,26 %) et Jean-Pierre Pont (Pas-de-Calais 51,03 %) ont été réélus. La députée sortante du Modem Anne Genetet (Français de l’étranger Océanie-Asie et Europe orientale, 61,73 %) elle aussi siégera avec eux.

Du côté du Rassemblement national, la généraliste de formation Joëlle Mélin a été élue pour la première fois (Bouches-du-Rhône, 64,1 %), à l’instar du généraliste Thierry Frappé (Pas-de-Calais, 65,26 % des voix). Le député nationaliste corse Paul-André Colombani (Corse du Sud, 57,61 %) conserve, lui, son siège.

Mesnier et Rist réélus

Parmi les députés en vue de la majorité présidentielle sur les thématiques santé, Thomas Mesnier (Horizons), médecin urgentiste, a été réélu dans la 1re circonscription de Charente de justesse avec 50,03 % des voix. La rhumatologue hospitalière, Stéphanie Rist (Renaissance) a elle aussi gagné son duel dans la 1re circonscription du Loiret, emportant 57,8 % des suffrages. L'ORL Cyrille Isaac-Sibille (Modem) rejoindra ses camarades, tout comme l’ex-ministre des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq.

Guillaume Garot (Nupes), grand défenseur de la régulation à l’installation, a lui aussi été réélu (Mayenne, 63,22 %), tout comme Caroline Fiat (Nupes), aide-soignante (Meurthe-et-Moselle, 50,23 %).

Des arrivées… et des départs

Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux (Horizons) a été élu pour la première fois député, emportant 57,42 % des voix dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne. Première élection également pour Philippe Juvin (Les Républicains), chef des urgences de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, candidat la 3e circonscription des Hauts-de-Seine (38 % dans une triangulaire).

Delphine Bagarry, généraliste élue en 2017 sous l’étiquette La République en Marche (LREM), a échoué à l’issue du deuxième tour sous la bannière Nupes (Alpes-de-Haute-Provence, 47,6 % des voix). Sa consœur, députée de la majorité, Marie Tamarelle-Verhaeghe a elle-aussi perdu son mandat, tout comme Julien Borowczyk, Marc Delatte et Philippe Chalumeau, tous macronistes. Anne Le Gagne et Tuterai Tumahai (Ensemble) ont eux échoué à faire leur entrée dans l'Hémicyle. La candidate des Français de l’étranger Florence Roger (Nupes) n’a pas réussi à gagner sa circonscription d'Amérique du Nord.

Trois ministres battus

La ministre de la Santé et de la Prévention, Brigitte Bourguignon, a été battue à 56 voix près. Elle devra démissionner dans les prochains jours. Même sort pour Amélie de Montchalin, chargée de la Transition écologique et Justine Bénin, chargée de la Mer. Olivier Véran, chargé des relations avec le Parlement et Damien Abad, ministre des Solidarités, ont tous deux été réélus.

Sur les 577 députés fraîchement élus, le groupe majorité présidentielle Ensemble (regroupant Renaissance, Modem et Horizons) en comptabilise 246 ; la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes, composée de la France Insoumise, le Parti communiste français, Europe Écologie les Verts et le Parti socialiste) en obtient 142 ; le Rassemblement national (RN) 89 ; Les Républicains (LR), associés aux divers droite et à l’Union des démocrates et indépendants (UDI) 64.