Convention nationale pharmaceutique

Quels sont les vaccins que peuvent désormais injecter les pharmaciens ?

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Publié le 07/11/2022
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Signées en mars dernier à l'occasion de la convention nationale pharmaceutique, deux mesures entrent en vigueur ce 7 novembre. Il s’agit des entretiens courts pour les femmes enceintes et la rémunération des vaccins prescrits par d’autres professionnels de santé.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

S’ils vaccinent déjà contre la grippe saisonnière, les pharmaciens habilités sont désormais autorisés à administrer, sur prescription médicale du produit, les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, les virus de l’hépatite A et B, les méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W et contre la rage aux personnesâgées de 16 ans et plus pour lesquelles ces vaccinations sont recommandées.

Cette mesure entre en vigueur après l'avis de la HAS sur l’extension des compétences vaccinales des infirmiers, pharmaciens et sages-femmes de juin dernier. L’objectif est d’améliorer la couverture vaccinale et faciliter le parcours du patient souhaitant se faire vacciner. Chaque vaccination sera facturée 7,50 euros par le pharmacien. Dans les prochains mois, les pharmaciens espèrent pouvoir prescrire eux-mêmes ces vaccins. Il s’agit d’une des mesures du PLFSS 2023.

De la prévention pour les femmes enceintes

Autre nouveauté : les entretiens courts pour les femmes enceintes. En pratique, lorsque le pharmacien identifie que la femme est enceinte, et quel que soit le stade de la grossesse, il peut lui proposer, quand il l’estime nécessaire, un entretien court.

Il s'agit alors de : faire un bilan des médicaments prescrits ou pris en automédication ; vérifier qu’elle n’a pas arrêté seule un médicament prescrit ; l’informer et évoquer de manière générale les risques pour elle et le fœtus liés à la prise de médicaments, en détaillant les recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ; évoquer les risques liés à la consommation ou à l’utilisation d’autres substances (alcool, compléments alimentaires, phytothérapie, aromathérapie…) ; lui remettre la documentation de l’ANSM intitulée « Médicaments et grossesse, les bons réflexes » disponible sur les sites du Cespharm et de l’ANSM ou la lui envoyer via la messagerie sécurisée ; lui envoyer par messagerie sécurisée le lien vers la page « Femme enceinte » du site ameli.fr, ainsi que le guide réalisé par l’Assurance maladie intitulé « Ma maternité ».

L’objectif est de sensibiliser au risque lié à la consommation de substances tératogènes ou fœto-toxiques pendant la grossesse et, le cas échéant, à l’importance de la vaccination. Le montant de l’honoraire pour cet entretien est fixé à 5 euros et majoré dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM) (coefficient 1,05).


Source : lequotidiendumedecin.fr