Rapport

Relocalisation de la production de médicaments, la Cour dénonce le risque de saupoudrage

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Publié le 17/02/2022

Crédit photo : SCIENCE SOURCE/PHANIE

Pour répondre à l'objectif de relocalisation de production des médicaments, l'État aurait-il une nouvelle fois cédé à la tentation du saupoudrage ? Le risque est en tout état de cause évoqué par la Cour des comptes dans son rapport annuel (voir ici). En procédant à l'analyse des 117 projets retenus dans le cadre des différents plans de relance pour un budget de 292 millions d'euros, seuls « une dizaine d'entre eux portent sur des médicaments injectables, les plus susceptibles de faire l'objet de ruptures de stocks », notent les magistrats de la rue Cambon. La majorité des dossiers répondent donc à d'autres enjeux comme la politique de l'emploi ou l'aide à l'innovation. Pour autant, un début de réponse a été apporté à un autre facteur, à savoir les prix très bas des médicaments anciens dénoncés par les industriels pour expliquer la fuite de la production hors de nos frontières. En référence à l'accord-cadre signé en 2021 entre le CEPS et le Leem, la classe des héparines a ainsi bénéficié d'une hausse des prix en 2021. Reste toutefois à disposer d'une information plus fiable sur les pénuries des médicaments en dépit des dispositifs déjà mis en place. La Cour suggère d'octroyer à l'ANSM le pouvoir d'inclure et inversement d'exclure des produits d'une liste qui référencerait les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur. 


Source : lequotidiendumedecin.fr