Plus d'un tiers des arrêts de travail non justifiés médicalement et plus de la moitié des patients étaient absents de leur domicile : c'est ce qu'affirme la cpam de Gironde à l'isue dun programme de contrôles ciblés.
Les contrôles du service médical de l'assurance maladie chez des patients "ciblés" ont relevé que 36% des arrêts n'étaient pas médicalement justifiés. Et les contrôles à domicile ont montré que 51,1% des assurés étaient absents de chez eux en dehors des heures de sortie autorisées.
"Il y a historiquement en Gironde un important taux de consommation des arrêts par rapport à la moyenne nationale et aux départements semblables, et ce taux évolue sur un rythme soutenu alors que sa base était déjà élevée", a expliqué à l'AFP le directeur délégué de la CPAM de la Gironde, Jérôme Pascaud.
La CPAM de la Gironde avait décidé de mener des "actions ciblées de sensibilisation et de contrôle" début 2015 après avoir constaté une hausse constante des arrêts de travail: +3,8% par an en moyenne depuis 2010, contre +1,4% au niveau national, plaçant le département parmi les plus consommateurs d'IJ de France, à caractéristiques sociales et industrielles comparables. Ainsi, un actif girondin sur quatre a eu au moins un arrêt de travail indemnisé en 2014, soit une moyenne de 51 jours d'arrêt par assuré, supérieure de 10% à la moyenne nationale. Les dépenses liées à ces arrêts ont atteint 232 millions d’euros en 2014, a précisé la CPAM de la Gironde.
Outre l'éloignement domicile-travail, qui pourrait expliquer une fatigue supplémentaire liée aux déplacements, l'étude de la CPAM fait également apparaître une sur-représentation en Gironde de secteurs fortement pourvoyeurs d'arrêts maladie tels que les métiers du bâtiment et ceux de la santé.
Pour endiguer cette hausse des arrêts de travail, la CPAM a engagé des actions de sensibilisation concertées auprès des médecins, des entreprises des secteurs où ces arrêts sont les plus importants, des campagnes de communication locales et une intensification des contrôles. A la suite de cette campagne, elle a enregistré dans le sud du département une baisse de 8,1% du volume des indemnités journalières, de 3% du nombre d’assurés en arrêt, ainsi qu'une baisse de 5% de la durée des arrêts de travail. "L'évaluation semble positive. Je pense que notre méthode pourra être reprise par d'autres caisses", s'est félicité le directeur de la Cpam.
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