Planchant devant le Groupe santé R812*, Claude Evin, directeur général de l’agence régionale de santé d’Ile de France, rappelle les défis auxquels nos systèmes de santé sont confrontés.
Face à des dépenses supérieures désormais aux objectifs fixés par le parlement, le financement des services de santé se pose avec gravité. Le décalage pourrait même dépasser 2 % du PIB si les Ondam restaient fixés à 1,75 % par an sur les trois prochaines années (vs 3,5 à 4 %). Il nous « reste donc à nous interroger sur la manière de dépenser, alors qu’il y a des besoins importants mal ou non couverts ». Un deuxième défi est celui de la « transition épidémiologique » qui voit émerger avec force des pathologies lourdes et longues, aux conséquences sanitaires et sociales considérables. Face à elles, les équipes soignantes doivent être mieux organisées sur le mode pluridisciplinaire. Pour cela, la « fluidité des parcours médicaux et sociaux des malades » s’avère nécessaire. Ces pathologies chroniques qui se répandent « constituent déjà la moitié des dépenses d’assurance maladie », souligne Claude Evin. L’évolution technologique et le progrès médical constituent, pour leur part, un changement bénéfique à prendre en compte. Ainsi, les soins ambulatoires qui sont liés aux évolutions des techniques font désormais partie de prises en charge à adapter pour un plus grand nombre de malades. Enfin, selon le DG de l’ARS Ile-de-France, les questions de santé doivent être ciblées au plus près des citoyens. Le territoire de santé en terme administratif répond à la réalité des besoins de santé. Pour lesquels les patients dans une exigence démocratique encore mal assurée doivent faire connaître leurs attentes. Et pour lesquels les pouvoirs publics ont à fournir des outils de choix.
*R812 est un groupe de réflexion et d’échanges sur les sujets de santé et d’entreprises : www.reseau812.fr
Face à des dépenses supérieures désormais aux objectifs fixés par le parlement, le financement des services de santé se pose avec gravité. Le décalage pourrait même dépasser 2 % du PIB si les Ondam restaient fixés à 1,75 % par an sur les trois prochaines années (vs 3,5 à 4 %). Il nous « reste donc à nous interroger sur la manière de dépenser, alors qu’il y a des besoins importants mal ou non couverts ». Un deuxième défi est celui de la « transition épidémiologique » qui voit émerger avec force des pathologies lourdes et longues, aux conséquences sanitaires et sociales considérables. Face à elles, les équipes soignantes doivent être mieux organisées sur le mode pluridisciplinaire. Pour cela, la « fluidité des parcours médicaux et sociaux des malades » s’avère nécessaire. Ces pathologies chroniques qui se répandent « constituent déjà la moitié des dépenses d’assurance maladie », souligne Claude Evin. L’évolution technologique et le progrès médical constituent, pour leur part, un changement bénéfique à prendre en compte. Ainsi, les soins ambulatoires qui sont liés aux évolutions des techniques font désormais partie de prises en charge à adapter pour un plus grand nombre de malades. Enfin, selon le DG de l’ARS Ile-de-France, les questions de santé doivent être ciblées au plus près des citoyens. Le territoire de santé en terme administratif répond à la réalité des besoins de santé. Pour lesquels les patients dans une exigence démocratique encore mal assurée doivent faire connaître leurs attentes. Et pour lesquels les pouvoirs publics ont à fournir des outils de choix.
Politique vs santé
Regrettant le manque ou la faiblesse des débats devant des enjeux de première importance, l’ancien ministre reconnait que les pouvoirs politiques ne prennent pas suffisamment en compte les questions posées. Si la santé n’est pas « un marché », elle ne peut pas ne pas être régulée. Sans doute, faudra-t-il « donner un contenu » à ces dépenses engagées, mieux les réguler autour des grandes pathologies et agir « sur des leviers », tels les médicaments et les actes … « La régulation doit venir du service rendu au patient. » C’est ainsi que les définitions des « paniers » de soins et des parcours de soins prennent toute leur valeur. Si tout ne peut pas être cadré et encadré, il convient d’en définir des éléments de base concrets.Réconcilier
La régionalisation permet de traiter de nombreux sujets comme celui de l’aide à l’installation. En effet, les conditions d’exercice des médecins doivent être une priorité des pouvoirs publics : on devrait « les aider à avoir une secrétaire et un financement pérenne d’équipes autour de lui ». La période de conflit récente doit laisser place à des propositions politiques et stratégiques qui devront être abordées lors des échéances électorales de 2017. Des sujets aussi complexes méritent que l’ensemble de la société se prononce sur des options et des programmes qui traitent des grands enjeux d’une société qui vieillit et qui doit progresser.*R812 est un groupe de réflexion et d’échanges sur les sujets de santé et d’entreprises : www.reseau812.fr
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