AVEC L’ÂGE, la peau se modifie. Les tissus élastique et collagène disparaissent peu à peu du derme, la peau est extrêmement fine. L’épiderme se renouvelle moins vite, devient plus sec et plus kératosique, ce qui est une source de démangeaisons et de cassures ou fissures.
La fragilité capillaire se traduit par l’apparition de plaques maculeuses violacées sur les zones traumatisées comme le dos des mains, les avant bras et les poignets : le purpura de Bateman.
La moins bonne circulation périphérique favorise la survenue d’acrosyndromes et d’ulcères, dont la cicatrisation est plus difficile que celle du sujet plus jeune.
Les modifications immunitaires exposent également les sujets âgés à un risque accru de pathologie auto-immune, en particulier de pathologie bulleuse par formation d’auto-anticorps antipeau. Les bulles et le prurit sévère de la pemphigoide bulleuse exposent à un risque d’infection systémique à point de départ cutané..
Les risques carcinologiques augmentent avec l’âge en particulier les carcinomes ou mélanomes cutanés. Le diagnostic est clinique et histologique grâce à une biopsie cutanée (prélèvement de peau et analyse anatomopathologique)
En pratique il faut lutter contre la xérose et le prurit en appliquant des émollients quotidiennement, Il est difficile de prévenir les microtraumatismes cutanés qui engendrent le purpura.
Enfin, toute lésion qui persiste ou ne guérit pas doit être adressée au dermatologue qui jugera si une biopsie est nécessaire.
D’après un entretien avec le Dr Anne Dompmartin, dermatologue, CHU, Caen.
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