Risque de RD floride

Attention à l’adolescence

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Publié le 17/05/2016
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La rétinopathie diabétique (RD) floride est caractérisée par l'apparition de microanévrismes florides, d'AMIR multiples, de néovaisseaux extensifs et le pronostic visuel reste réservé. Elle est liée à une hypoglycémie rétinienne relative, qui entraîne une vasoconstriction à l'origine d'une ischémie aiguë. Les taux d'IGF1 et de VEGF intravitréens ont été retrouvés très élevés.

La RD floride se voit plus souvent chez la femme que chez l'homme, habituellement plutôt entre 20 et 35 ans (voire plus précocement).

Il est donc impératif de prévoir un bilan avec fond d'œil œil et éventuellement une AGF avant un passage sous pompe pour de jeunes patients DT1. Si besoin, une PRP par laser doit être réalisée en urgence. La PRP consiste en des impacts multiples en quinconces (4 à 16) destinés à détruire les parties ischémiques de la rétine et qu'au stade proliférant, elle diminue de 50 % le risque de cécité. Les impacts sont courts (20 ms au lieu de 100 ms avec les anciens appareils) réduisant ainsi les effets thermiques nocifs et rendant le PRP rapide (1 à 2 séances) et quasiment indolore.

Il ne faut pas traiter l’OMD en cas de RD floride, car il va régresser dans les suites du traitement par laser. Une vitrectomie précoce associée éventuellement à des injections intravitréennes peut éventuellement être envisagée en cas d'hémorragies gênant la pratique du laser, ou en cas de néovaisseaux tractés et saignants ou de traction vitréo-maculaire. Si le pronostic visuel peut éventuellement être conservé avec un traitement à un stade précoce, il faut garder en mémoire qu'il existe 13 % des cas de cécité complète (par glaucome néovasculaire ou décollement de rétine notamment).

Dijon

Dr Sylvie Picard

Source : Bilan Spécialiste