Avantage aux anneaux vaginaux longue durée

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Publié le 30/04/2021
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Quand la PrEP est impossible

Quand la PrEP est impossible
Crédit photo : phanie

Chez les femmes exposées au VIH qui n’ont pas accès à la PrEP orale, les anneaux vaginaux peuvent réduire la contamination. Dans un essai randomisé mené sur près de 2000 femmes VIH-, l’anneau de dapivirine (25 mg/mois) avait réduit de 35 %, versus placebo, le développement d’Ac anti-VIH-1. En juillet, dernier le CHMP de l’EMA s’est dit favorable à celui-ci, pour « la réduction du risque d’infection par VIH-1, en association avec des pratiques sexuelles à moindre risque, quand la PrEP orale n’est pas ou ne peut pas être utilisée ou n’est pas disponible. » Il s’agit ainsi du 11e médicament destiné à des pays à faibles revenus hors de l’Union Européenne examiné par l’EMA, dans le cadre « des médicaments pour tous. »

À la Croi, une phase I testant des anneaux vaginaux de longue durée d’action, à 100 ou 200 mg de dapivirine, suggère que l’on peut encore faire mieux. Cette étude américaine porte sur près de 50 femmes de 30 ans d’âge médian, dont 40 % de noires, 39 % de blanches, 8 % d’asiatiques et 12 % d’autres ethnies. Elles ont été randomisées (1/1/1) en trois bras : anneau trimestriel à 200 mg (AVl 200), à 100 mg (AVl 100) ou anneau mensuel à 25 mg (AV 25). Les effets secondaires, essentiellement génito-urinaires, sont comparables. En revanche, les taux en dapivirine dans le plasma, le fluide cervico-vaginal et le col utérin sont bien plus élevés avec les anneaux à longue durée d’action (AVl 100 et 200). Enfin, l’adhésion est bonne (82 %).

Le développement va donc être poursuivi. « Ces anneaux à longue durée d’action sont très intéressants. Ils pourraient en effet permettre de réduire le coût de cette prophylaxie, améliorer sa disponibilité, rationaliser le suivi tout en améliorant l’observance », selon les auteurs.

(1) A Liu et al. Ab. 147

Pascale Solère

Source : Le Quotidien du médecin