La leptospirose redevient une maladie à notification obligatoire par un arrêté publié au Journal officiel daté du 24 août. Cette réinscription avait été annoncée par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans ses recommandations aux voyageurs, publiées en mai 2023.
Cette zoonose responsable de plus d’un million de cas par an et de 60 000 décès par an dans le monde est due à la transmission de bactéries de genre Leptospira, « particulièrement fréquente dans les pays en zone tropicale lors d’activités en eau douce (baignade, canoë, kayak, pêche, chasse, canyoning…), d’activités agricoles (pisciculture) et en ville par contact direct avec de l’urine de rat infectée », rappelait le HCSP.
En France, plus de 1 000 cas ont été recensés en 2021 (+ 25 % par rapport à 2019 et 2020) dans les départements et territoires ultramarins (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Polynésie française, Mayotte, île de la Réunion, Nouvelle-Calédonie). Dans ces territoires, l’incidence est de 15 fois (Guyane) à 78 fois (Nouvelle-Calédonie) plus élevée qu’en métropole, avec une forte augmentation en Nouvelle-Calédonie (+ 72 % par rapport à 2020) et à Mayotte (+ 53 % par rapport à 2020), est-il indiqué. En 2022, le nombre de cas en Nouvelle-Calédonie est resté élevé (n = 237 cas de janvier à novembre 2022, versus 229 cas en 2021).
Dans la plupart de ces territoires, à l’exception notable de Mayotte, le sérovar Icterohaemorrhagiae, responsable des formes les plus graves, est dominant. Le seul vaccin disponible en France, le Spirolept, protège uniquement contre ce sérovar.
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