Évaluation du sommeil

Un intérêt majeur chez les patients douloureux chroniques

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Publié le 13/06/2019
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manque sommeil

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Crédit photo : Phanie

En 1976, le canadien Harvey Moldofsky a démontré (1) que la privation de sommeil lent profond chez des individus sains entraînait des douleurs diffuses, une asthénie et des troubles de la mémoire similaires à ce qui est observé chez certains douloureux chroniques. Depuis, « de nombreuses études ont mis en évidence la relation bidirectionnelle entre pathologies douloureuses chroniques et privation de sommeil », souligne le médecin, aussi bien dans des pathologies inflammatoires disposant de biomarqueurs permettant de caractériser cette relation (maladies rhumatismales) [2], que dans des douleurs non inflammatoires comme la fibromyalgie, les lombalgies (3), les céphalées chroniques ou le syndrome de SADAM (5).

Pour le Dr Gilbert, il est donc temps de s'intéresser à la qualité du sommeil de ces patients, notamment lorsqu'ils sont somnolents. « Cette somnolence peut être due à une mauvaise hygiène du sommeil et/ou une pathologie du sommeil qui serait passé inaperçue, ajoute le médecin. L'évaluation du sommeil permet alors d'être le plus efficient possible dans la prise en charge globale du patient et d'améliorer sa qualité de vie », conclut-il.

(1)  H Moldofsky et al., Psychosom Med, 1976;38:35.
(2) MR Irwin et al., Biol Psychiatry, 2016, DOI : 10.1016/j.biopsych.2015.05.014
(3) SM Alsaadi et al., Arthritis Rheumatol., 2014, DOI: 10.1002/art.38329
(4) SR Olmos et al, Curr Opin Pulm Med, 2016, DOI: 10.1097/MCP.0000000000000325

Stéphany Mocquery

Source : Le Quotidien du médecin: 9757