Parmi les quelque 180 génotypes de papillomavirus identifiés, une quarantaine a un tropisme génital chez l’homme. La quasi-totalité (96,7 %) des cancers de la marge anale est HPV-induits, tout comme plus de 45 % des cancers oropharyngés et le tiers des cancers du pénis.
Les facteurs de risque d’infections par l’HPV sont bien connus : partenaires multiples, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, âge < 30 ans. Le rôle de la circoncision est plus débattu, avec une baisse de la prévalence des infections mais pas des condylomes. L’immunodépression et le tabagisme constituent pour leur part des facteurs d’oncogenèse.
Les données récentes soulignent l’impact des infections à HPV sur la qualité du sperme. Du papillomavirus est retrouvé une fois sur quatre dans le liquide séminal et dans 6 % des paillettes congelées et il ne disparaît pas après préparation du sperme. La mobilité des spermatozoïdes est altérée, et l’infection à HPV est associée à une moindre fertilité, spontanée et dans le cadre d’une aide médicale à la procréation.
D’après les communications des Drs Mélanie Fouquet (Tours) et Charlotte Methorst (Marseille)
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