Erreurs médicamenteuses : les cinq mesures de prévention

Publié le 11/01/2019
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La marche à suivre pour prévenir les erreurs médicamenteuses peut se résumer par ces cinq points.

1. Avoir conscience de leur existence. Tout médecin doit avoir en tête que les erreurs médicamenteuses existent ! Les praticiens doivent être sensibilisés à ce problème, même s’il n’est pas forcément le fait du prescripteur.

2. Soigner ses prescriptions. Tout prescripteur doit être particulièrement vigilant en rédigeant son ordonnance, et s’assurer qu’elle est bien comprise par le patient ou son entourage.

3. S’informer et se former. Le repérage, la gestion, la prévention des erreurs médicamenteuses relèvent de la pharmacovigilance et ne s’improvisent pas. Les sites web de l’ANSM et de la HAS traitent de ces sujets. Ces thèmes peuvent être aussi détaillés dans le cadre de la formation continue.

4. En parler sans culpabiliser. Toute erreur médicamenteuse est involontaire, même si elle est évitable. Elle est liée à tout exercice de soins. Quel que soit l’acteur impliqué, la culpabilité n’est pas une attitude constructive. Il est important d’en parler pour comprendre et apprendre. En déclarant un problème de ce type et en le partageant, le médecin rendra service à des confrères et aux patients.

5. Signaler. Il est important de déclarer une erreur médicamenteuse aux autorités de santé, de faire remonter ces données pour qu’elles soient ensuite analysées. Cela permet de travailler sur la mise en place de dispositions nécessaires, de proposer des solutions. En cas d’erreur médicamenteuse, le médecin peut la notifier sur signalement-sante.gouv.fr, ou aussi sur le site de l’ANSM. Problème : cette déclaration prend du temps. Le plus simple est sans doute de téléphoner au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) qui aide les médecins dans cette démarche.


Source : lequotidiendumedecin.fr