Automédication : la « liste noire » de  « 60 Millions de consommateurs »

Publié le 14/11/2017
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Crédit photo : S. Toubon

Rhume, toux, mal de gorge, grippe et troubles intestinaux : près d'un médicament disponibles sans ordonnance sur deux est « à proscrire », selon le magazine « 60 Millions de consommateurs », qui dévoile ce mardi une « liste noire » de médicaments parmi ceux les plus vendus. 

Selon le magazine qui a analysé 62 médicaments disponibles sans ordonnance, seuls 21 % d'entre eux (13) comme Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre (mais Xolaam, son jumeau méconnu est vendu environ 2 fois moins cher) ont « un rapport bénéfice/risque favorable ».

Si un tiers d'entre eux sont classés « faute de mieux », près d'un sur deux (28) est tout simplement « à proscrire », le rapport bénéfice/risque étant défavorable en automédication. Et en bonne place sur cette « liste noire », des « stars anti-rhume » comme Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume, des tout-en-un qui cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables gravissimes, selon le magazine.

« Efficacité zéro »

Selon « 60 Millions de consommateurs », des médicaments à base de pseudoéphédrine par voie orale sont vendus sans ordonnance alors qu'ils délivrent jusqu'à 30 fois la dose de ceux qui s'administrent par voie nasale et qui sont accessibles seulement sur ordonnance.

Pour les médicaments destinés à soulager la toux, le bilan du magazine n'est guère mieux, avec seulement un médicament à privilégier et 60% à proscrire. « C’est l'hécatombe par rapport à l’étude que nous avions réalisée en 2015, où il y avait 35 % de médicaments à privilégier et "seulement" 50 % à proscrire », écrit la revue.

Plus généralement, « si le risque zéro n'existe pas, malheureusement l'efficacité zéro, elle, est indiscutable pour plus de 55 % des médicaments d'automédication  » disponibles sur le marché, s'indigne le Pr Jean-Paul Giroud, qui a, avec Hélène Berthelot, pharmacienne, participé à la rédaction de cette liste noire.

 

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P. T. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr