Laurent Castillo (LR), le PU-PH proche de Ciotti

Par
Publié le 10/06/2022
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : DR

« J'aurais pu rester PU-PH, à m'occuper uniquement de mon super service. Mais j'ai de vraies convictions et je souhaite changer les choses ». À 60 ans, le Pr Laurent Castillo, chirurgien ORL à l'Institut de la face et du cou (IUFC) de Nice, a décidé de se lancer dans la course aux législatives, dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Investi par LR, le médecin se veut « sur la même ligne » qu'Éric Ciotti — député sortant de la première circonscription voisine — dont il souhaite « porter les idées ».

« Ma première motivation et la première problématique, c'est la santé. Comme tous mes confrères, je vois l'effondrement de l'hôpital. De jeunes PU-PH quittent le navire, cela n'arrivait pas avant », souligne le Pr Castillo, qui aspire à « changer la gouvernance hospitalière », beaucoup trop administrative à son goût. « On doit avoir une vision d'abord médicale, puis économique, et non pas l'inverse. Il faut s'inspirer du modèle des centres de lutte contre le cancer », plaide le spécialiste. Un exemple qu'il connaît bien : l'IUFC, dont il préside le conseil, est un groupement de coopération sanitaire unique en France entre le centre de lutte contre le cancer Antoine Lassagne et le CHU de Nice.

Effondrement de la sécurité

Toujours à l'hôpital, il milite pour « sortir de la logique de pôle » et « remettre le chef de service au centre » afin de redonner du sens à l'engagement des soignants. « Quand l'hôpital va mal, toute la santé va mal et la problématique sur la médecine libérale est liée, je ne les dissocie pas », estime le candidat de droite, membre du mouvement d'inspiration gaulliste « Oser la France » créé par le député du Vaucluse Julien Aubert.

Naturellement attaché aux questions de santé, le Pr Castillo n'en oublie pas pour autant les autres thématiques qu'il souhaite défendre. Père de deux garçons fonctionnaires de la police nationale, il déplore « un effondrement de la sécurité » et un « délitement de l'autorité de l'État » en France et à Nice, où il vit depuis le début de ses études de médecine. Son constat est le même concernant le système éducatif et la baisse du niveau scolaire, sa troisième priorité.

Dans un département traditionnellement acquis à la droite, la bataille s'annonce tout de même rude pour cette circonscription remportée par LREM en 2017. « J’ai un mental de guerrier, je pars pour gagner », assure le chirurgien dans Nice-Matin. S'il est élu, le Pr Castillo souhaite garder une journée de consultation et de vacation opératoire pour « continuer à prendre le pouls de la société » et ne pas se déconnecter de la réalité.

M.F.

Source : Le Quotidien du médecin