UN AMENDEMENT du PLFSS provoque la colère des néphrologues. En commission des affaires sociales, les députés ont en effet prévu de soumettre l’orientation vers l’hémodialyse en centre à une procédure d’entente préalable à un médecin-conseil. L’objectif de cette mesure est de permettre de développer la dialyse hors centre, moins coûteuse. Or, cette mesure est loin d’être facilement applicable, estime le Syndicat des néphrologues libéraux. « Cette disposition va alourdir le système, commente son président le Dr Jean-Paul Ortiz. Elle va également poser le problème du libre choix du patient. »« Un patient hémodialysé est orienté vers la dialyse en centre lorsque son état médical le nécessite, ce qui est très variable tout au long de l’année », explique le néphrologue. Plusieurs obstacles freinent le développement de la dialyse hors centre tels que l’impossibilité de prendre en charge ces patients dans les structures d’EHPAD ou de soins de suite et de réadaptation, l’absence d’honoraires pour les néphrologues libéraux lorsque le patient est traité hors du centre ou encore la lourdeur de la prise en charge de patients souvent âgés et qu’il est difficile de traiter hors du centre. Le syndicat des néphrologues demande aux parlementaires de revenir sur cette disposition qu’ils jugent inapplicable.
Dialyse et entente préalable : les néphrologues interpellent les députés
Publié le 27/10/2010
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Crédit photo : S Toubon
CH. G.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8845
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