À l’issue de 7 heures de délibéré, le jury de la Cour d’assises du Maine-et-Loire a rendu son verdict. Nicolas Bonnemaison a été condamné à 2 ans de prison avec sursis pour un seul des 7 cas d’empoisonnement de patients en fin de vie pour lequel il était poursuivi en appel.
L’ex-urgentiste a été reconnu coupable d’avoir délibérément donné la mort à l’une des patientes, Françoise Iramuno, avec la circonstance aggravante de connaître sa particulière vulnérabilité, mais a été acquitté pour les six autres patients pour lesquels il était jugé.
5 jours pour un éventuel pourvoi
Samedi, l’avocat général Olivier Tcherkessoff avait requis 5 ans de prison comme lors du procès en première instance de Pau qui s’était terminé par un acquittement. S’il n’est « pas un assassin, pas un empoisonneur au sens commun de ces termes », il a bien « provoqué la mort délibérément » de malades avec des produits létaux pour « hâter la fin », avait précisé vendredi l’avocat général.
Dans la matinée, juste avant le délibéré, l’ex-urgentiste de 54 ans, lançait aux jurés : « La médecine, c’est ma vie, les patients sont ma vie et ils me manquent. » Et d’insister : « J’ai agi en médecin et je vous le dis avec beaucoup de sincérité ». Le Conseil national de l’ordre avait prononcé la radiation quelques jours plus tard en juin 2014.
À l’énoncé du verdict, Nicolas Bonnemaison est resté tête baissée et impassible. Il a 5 jours pour former un éventuel pourvoi en cassation.
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