L’engouement pour la médecine humanitaire crée un besoin de formation auquel les facultés se sont adaptées. L’université de Rennes, par exemple, propose un Diplôme universitaire (DU) en médecine tropicale et humanitaire. « Notre DU attire tous types de professionnels de santé, et parmi les médecins, les généralistes sont les plus nombreux », note le Pr Jean-Pierre Gangneux, qui coordonne la formation. Ce biologiste médical remarque que les généralistes qui s’inscrivent au DU peuvent aussi bien être de jeunes diplômés envisageant une carrière dans l’humanitaire que de nouveaux retraités voulant conserver une activité dans ce domaine, ou encore des personnes de retour de mission humanitaire qui éprouvent le besoin de mieux comprendre ce qu’elles ont vécu.
Pour Jean-Pierre Gangneux, un généraliste qui n’aurait pas de formation spécifique peut cependant très bien, « avec une ONG bien organisée et dans le cadre d’une mission courte », être utile dans l’humanitaire. Mais dès qu’il cherche à exercer des responsabilités, il a besoin d’acquérir de nouvelles compétences. « Il y a des aspects très médicaux qu’il faut connaître, ainsi que des connaissances en matière d’épidémiologie, de situations de détresse, etc. », précise le biologiste. « Par ailleurs nous insistons beaucoup sur les aspects culturels. »
Article précédent
« Je ne veux pas sauver le monde, juste apporter quelque chose »
« Tant que je peux, je continue ! »
« Le faire tout en restant en France »
« J’ai fait médecine pour me lancer dans l’humanitaire »
Julie Faucon (MSF France) : « Nous demandons une disponibilité de six mois »
« Je ne veux pas sauver le monde, juste apporter quelque chose »
Se former à la médecine humanitaire, une nécessité ?
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature