Dans quelle mesure les vaccins restent-ils efficaces chez les immunodéprimés ? Alors que le Covid a remis la question sur le devant de la scène, de nombreuses données suggèrent que les patients immunodéprimés suivis en rhumatologie pourraient avoir de moins bonnes réponses vaccinales par rapport à la population générale.
Certains immunomodulateurs semblent être particulièrement incriminés. Dans une étude observationnelle conduite sur près de 200 patients sous immunosuppresseurs et vaccinés contre le Covid, « plus de la moitié de ceux ayant tout de même dû être hospitalisés pour Covid recevaient une thérapie (touchant) les cellules B ou du mycophénolate mofétil », résume Carol Langford.
Reste à savoir comment corriger le tir. Une problématique qui se pose bien au-delà de la vaccination anti-Covid. Ainsi, un essai français de phase 2 s’est penché sur la vaccination antipneumococcique chez des patients immunodéprimés atteints de vascularites et traités par rituximab. Conclusion : une vaccination à hautes doses (avec deux injections de vaccin conjugué (PCV13) à une semaine d’intervalle puis une administration de vaccin polysaccharidique (PPV23) cinq mois plus tard) permet d’augmenter la réponse immunitaire humorale par rapport à un schéma classique.
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