Des petites et moyennes mutuelles opposées au secteur optionnel

Publié le 22/06/2011
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L’association diversité proximité mutualiste (ADPM), qui regroupe près d’une centaine de petites et moyennes mutuelles, ne veut pas du secteur optionnel. « La mise en place d’un niveau de dépassements d’honoraires devrait être prise en charge automatiquement par les complémentaires santé et les obligerait à augmenter les cotisations de leurs adhérents », affirme l’association, qui déplore que le gouvernement « passe la main au secteur assurantiel ». Selon le protocole d’accord du 15 octobre 2009 (non appliqué), les praticiens en secteur optionnel devaient réaliser au moins 30 % d’actes au tarif opposable. Pour le reste de leur activité, ils pouvaient pratiquer des dépassements limités à 50 % de la base de remboursement de l’acte. « Cette approche (...) n’est pas acceptable par les mutuelles complémentaires, affirme l’ADPM. Si elle venait à voir le jour, elle sonnerait le glas du secteur I et mettrait fin au "fameux" tarif de base établi par la Sécurité sociale, officialisant une privatisation rampante de la santé ». L’ADPM redoute un désengagement de la Sécurité sociale et « une base de consultation vouée à l’érosion, laissant la variable des dépassements prendre l’ascendant ». « Si l’expérimentation est mise en place, il n’y aura pas de retour en arrière », conclut l’association.

 CH.G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8987