Hôpital : Buzyn reverra les médecins démissionnaires « mi-mars », 500 praticiens sont déjà passés à l'acte

Publié le 05/02/2020

Crédit photo : RMC

En pleine vague de démissions des médecins chefs hospitaliers, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a précisé ce mercredi sur RMC et BFMTV qu'elle recevrait leurs représentants « mi-mars », après le versement de nouvelles primes, pour « voir s'il y a d'autres mesures nécessaires ».

Plus de 500 praticiens ont renoncé à leurs fonctions administratives et d'encadrement – tout en continuant à assurer les soins – depuis le 27 janvier, selon un décompte du Collectif inter-hôpitaux (CIH) arrêté mardi soir. Plus d'une centaine d'autres démissions étaient attendues ce mercredi, notamment en Seine-Saint-Denis.

Faire d'abord un état des lieux

Une nouvelle journée de grève et de manifestation hospitalière est prévue le 14 février, à l'appel du CIH, du Collectif inter-urgences (CIU) et de tous les syndicats de la fonction publique hospitalière. Les internes de l'ISNI ont également annoncé qu'ils appelaient à la mobilisation le 14 février (mais lèveront leur préavis de grève dans la foulée). 

Mais la ministre de la Santé se donne un peu de temps. « Je veux d'abord qu'on fasse un état des lieux de la façon dont les réformes s'appliquent, notamment les primes pour les personnels », a-t-elle recadré. Selon elle, « 200 000 personnels hospitaliers vont recevoir une prime de 100 euros net par mois » en février, avec « un rattrapage sur le mois de janvier », et pourront ainsi constater que « les mesures sont effectives ».

Aux équipes de réclamer le matériel

Par ailleurs, une « enveloppe de 150 millions d'euros » a été déléguée aux établissements publics en début d'année « pour que les conditions de travail s'améliorent », a rappelé la ministre. « Il faut maintenant que les équipes s'en emparent et fassent remonter leurs demandes aux directeurs d'hôpitaux pour avoir le matériel dont ils ont besoin », a ajouté Mme Buzyn.

Son prochain rendez-vous avec les médecins hospitaliers mi-mars servira donc à voir s'il y a d'autres mesures « nécessaires », en particulier « autour de la gouvernance des hôpitaux », la ministre considérant qu'il faut la retravailler pour « donner beaucoup plus la main aux professionnels médicaux ».

C.D. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr