La présidence du Dr Hamon à nouveau contestée

La guerre des chefs s’éternise à la FMF

Publié le 11/01/2012
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LES DRS JEAN-CLAUDE RÉGI (ex-président de la FMF destitué lors d’une AG controversée) et Djamel Dib (alors chef de file de la branche spécialiste du syndicat) continuent de contester l’élection du Dr Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart, à la tête de la Fédération des médecins de France (FMF).

Les deux hommes étaient restés discrets depuis la décision rendue le 3 novembre par le TGI de Nanterre. Le tribunal avait débouté les « demandeurs » - le Dr Régi, le Dr Dib et 38 médecins adhérents du syndicat - qui réclamaient l’annulation de l’élection du nouveau bureau, le 16 avril 2011. La justice avait cependant estimé qu’à défaut de posséder le procès-verbal de l’assemblée générale, il y avait « lieu de considérer le Dr Jean-Claude Régi comme représentant valablement la FMF ». Les Drs Régi et Dib contre-attaquent. Ils ont déposé, fin décembre, un recours auprès de la cour d’appel de Versailles. « Le TGI n’a pas tranché sur le fond la question de la légalité de l’élection du Dr Hamon », déclare le Dr Dib.

Ce dernier se sent d’autant plus conforté dans sa démarche qu’un récent avis du Conseil d’État demandé par le ministère de la Santé sur l’imbroglio juridique au sein de la FMF, ne se positionne pas davantage sur le fond de la légitimité de l’élection. Cette note souligne que « l’éventuelle irrégularité de la désignation du représentant d’un syndicat de professionnels de santé est sans incidence sur la validité de l’adhésion de ce syndicat à la convention médicale ».

En décembre, la FMF a créé une...nouvelle section spécialiste en son sein baptisée Union spécialiste et présidée par le Dr Benoît Feger. Cette décision exaspère le Dr Dib, récemment réélu président de la branche spécialiste de la FMF (FMSF), qui pourrait reprendre son autonomie. Une telle résolution serait lourde de sens. « C’est l’arme nucléaire », menace le Dr Dib. S’appuyant sur une expertise juridique qu’il a commandée, le médecin spécialiste affirme que la FMF pourrait alors perdre sa représentativité si la FMSF quittait son giron.

De son côté, le Dr Jean-Paul Hamon assure n’avoir « aucune inquiétude » quant à l’issue de cette procédure. « Depuis l’avis du Conseil d’État, toutes les portes des administrations nous sont grandes ouvertes, poursuit, serein, le nouveau président de la FMF, qui déplore un « combat d’arrière-garde » de ses opposants.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 9063