LE SECTEUR OPTIONNEL n’a jamais vu le jour, malgré le protocole d’accord signé le 15 octobre 2009 par les syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML), l’assurance-maladie et les organismes complémentaires (UNOCAM). La question de la responsabilité civile professionnelle (RCP) reste en suspens. Chaque année, gynécologues-obstétriciens, anesthésistes et chirurgiens voient leur prime d’assurance augmenter. Sur ces deux sujets comme sur d’autres, les médecins spécialistes des plateaux techniques lourds seront défendus par un nouveau syndicat : le BLOC.
Auréolé de son score aux élections professionnelles d’octobre 2010 – 57 % des suffrages dans le collège AOC –, le BLOC a gagné sa place à la table de négociation. La structure qui rassemble les gynécologues du SYNGOF, les anesthésistes de l’AAL et les chirurgiens de l’UCDF, devra néanmoins faire entendre sa voix dans les discussions face aux centrales polycatégorielles (CSMF, SML, FMF) et aux généralistes de MG-France. Des syndicats habitués à ces rendez-vous où les arbitrages se jouent en conciliabule davantage qu’en plénière. « Nous savons que les séances de négo tiennent du théâtre et qu’elles sont déjà jouées avant, confie le Dr Jean Marty, gynécologue-obstétricien et co-président du BLOC, qui a déjà eu l’occasion de participer aux discussions conventionnelles dans la délégation de MG-France. Mais nous irons à ces négociations avec un esprit de responsabilité. Nous voulons régler les problèmes qui empêchent le bon fonctionnement de nos spécialités - le secteur optionnel, certains actes thérapeutiques d’urgence sous-cotés... » Le Dr Philippe Cuq, coprésident du BLOC, souhaite redonner de la « sérénité » aux médecins libéraux dans leur exercice. Le chirurgien souhaite que la problématique de la permanence des soins et de l’urgence chirurgicale, anesthésique et obstétricale soit réglée. Il veut également « créer des relations entre l’assurance-maladie, les complémentaires, les établissements de santé et les praticiens ». Sur le secteur optionnel, le Dr Cuq est radical. « Le protocole d’accord qui a été signé est inacceptable. Nous devons repartir sur de nouvelles bases. » Les signataires seront-ils du même avis ?
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