Les Drs Régi et Hamon se déchirent toujours

RIEN N’EST JAMAIS LIMPIDE à la Fédération des médecins de France (FMF). Ce n’est pas le jugement rendu le 3 novembre par le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, dont « le Quotidien » s’est procuré une copie, qui clarifie la situation. La guerre des chefs à laquelle se livrent les Drs Jean-Paul Hamon et Jean-Claude Régi, président destitué lors d’une AG controversée, est partie pour durer.

Si le TGI a bien débouté les « demandeurs » - le Dr Jean-Claude Régi et 39 médecins adhérents du syndicat - dans leur requête d’annulation de l’élection du nouveau bureau (ce qui semblait conforter la nouvelle équipe) le TGI indique néanmoins ne pas être en possession du procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire du 16 avril 2011. En son absence « et à défaut de sa production, il y a lieu de considérer le Dr Jean-Claude Régi comme représentant valablement la Fédération des médecins de France (FMF) », stipule le jugement.

Le Dr Jean-Paul Hamon - qui s’affirme conforté à la tête du syndicat - et son conseil ont semble-t-il eu une lecture parcellaire du jugement. « Le Dr Régi a été débouté, je suis le président de la FMF », s’agace le

Dr Hamon. Jean-Claude Régi condamne pour sa part la « communication hâtive du Dr Hamon ». « Le fond n’a pas été abordé », estime-t-il dans un communiqué signé du titre de...président de la FMF. Selon ce dernier, il appartient maintenant au Dr Hamon « d’exercer une action judiciaire pour démontrer si un droit a été généré à son profit et à celui de son bureau depuis le 16 avril 2011, date du coup de force ». « Je ne suis pas Gbagbo, je ne souhaite pas m’accrocher à la présidence de la FMF mais simplement être reconnu dans mes droits et finir mon mandat jusqu’en juin 2012 », précise le Dr Régi.

Une assemblée générale a été convoquée pour le 4 décembre « où chacun pourra s’exprimer démocratiquement », assure le Dr Hamon. Aucune élection de bureau n’est prévue. La FMF a suffisamment à faire avec ses deux présidents.