MG France appelle les généralistes à augmenter leur consultation à 25 euros

Publié le 26/03/2015

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MG France franchit le Rubicon. Près de deux semaines après la manifestation contre le projet de loi de santé, « la colère à son comble » des médecins généralistes a convaincu le syndicat de lancer officiellement la contestation tarifaire avec la consultation à 25 euros en étendard.

Dans un communiqué publié ce jeudi, MG France appelle « dès maintenant » les généralistes à « coter leur consultation 25 euros comme les autres spécialistes », « chaque fois que c’est possible sans pénaliser le patient ou le médecin ».

Avec cette consigne, il s’agit pour MG France de mettre un terme à la « discrimination tarifaire » résultant selon lui de l’avenant conventionnel n°19 (sur la MPC de deux euros portant la consultation à 25 euros) qui bénéficie à toutes les spécialités sauf la médecine générale. « Ces 25 euros ne constituent pas une revalorisation mais la correction d’une injustice et une indispensable mesure d’équité », insiste MG France.

Après la solidarité, l’action

Il y a quelques semaines déjà, MG France avait parlé d’apartheid médical et s’était montré « solidaire » des médecins généralistes qui pratiquent d’autorité la cotation MPC, portant de fait la consultation à 25 euros.

« Les revalorisations que nous demandons se feront de gré ou de force, annonçait alors le leader de MG France. Si nous n’obtenons rien, elles se feront de force. »

Désormais, le syndicat n’est plus seulement « solidaire » des frondeurs, il pousse les généralistes à franchir le pas de la contestation tarifaire en augmentant unilatéralement leur consultation de 23 à 25 euros.

Reste à savoir comment ce mot d’ordre sera interprété par l’assurance-maladie et les autorités.

Même si MG France accompagne son appel de précautions (recours à des majorations, « chaque fois que possible sans pénaliser le patient »...), l’histoire a montré que le syndicat s’expose à des poursuites judiciaires et même à des sanctions de la part de direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Cyrille Dupuis

Source : lequotidiendumedecin.fr