L’INTERSYNDICALE des psychiatres publics (IPP) le martèle depuis plusieurs mois : « La psychiatrie est en danger ». Aujourd’hui, la profession franchit un cap pour se faire entendre ; à l’appel conjoint du SPH et de l’IDEPP, elle se met tout bonnement en grève et pose sur la table trois revendications.
La première d’entre elles est le refus d’une « psychiatrie exclusivement sécuritaire » telle que la dessine, selon l’intersyndicale, le projet de loi des droits des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques. Dans ce cadre, la « notion d’ordre public » et celle de « casier psychiatrique » ne trouvent décidément pas grâce aux yeux des spécialistes de la santé mentale. Deuxième demande : le respect de « la spécificité » de la psychiatrie au sein de l’hospitalisation publique. L’IPP veut en particulier que les procédures de nomination nationales propres aux psychiatres soient maintenues ; il exige « une revalidation du secteur », jugeant le concept « attaqué » de toutes parts (les pôles et la désignation de leur chef, les communautés hospitalières de territoire – CHT –...). En troisième et dernier lieu, les psychiatres publics se battent pour qu’une « loi de psychiatrie et santé mentale » voie le jour, en lieu et place du texte en préparation, ce qui passe par la mise en place d’« une politique sanitaire cohérente », plaide l’IPP.
Une délégation de psychiatres en colère manifestera ce matin à partir de 10 heures sous les fenêtres de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
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