« Le gouvernement ne s’est jamais opposé à la publication du rapport d’inspection » de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le groupe Orpea, remis samedi au gouvernement, a assuré ce mardi Brigitte Bourguignon, auditionnée par la mission d'information sur le contrôle des Ehpad au Sénat.
Selon la ministre déléguée chargée de l'Autonomie, « seul le groupe Orpea peut l’empêcher, au titre notamment du secret des affaires ». Après la réaction du PDG d'Orpea, Philippe Charrier, qui disait regretter lui-même la non-publication du rapport, dans un entretien au « Figaro » publié samedi soir, la ministre lui a donc demandé de « lever le secret des affaires sur tout le rapport », si ses regrets se confirment.
Pour empêcher toute ambiguïté qui viendrait « alimenter les mauvais procès politiques », elle a décidé, en accord avec Olivier Véran, de publier le rapport d’ici à quelques jours, en veillant à « occulter les parties qui doivent l’être, si Orpea confirme toujours ne pas vouloir lever totalement le secret des affaires ».
Clarté
Rapporteur de la commission d'enquête, le sénateur LR Bernard Bonne s’est interrogé sur la pertinence de ce fameux « secret des affaires », dans la mesure où le président d’Orpea avait « accepté l’idée [de la publication] et s’étonnait même qu’il ne soit pas rendu public ». Il a donc demandé que l’on fasse « la clarté » sur ce sujet.
Il a aussi rappelé que Victor Castanet, le journaliste à l’origine de l’affaire Orpea, a connu des difficultés durant son enquête, précisément parce que « les ARS lui opposaient le secret des affaires ». Selon lui, les départements « ont bien voulu transmettre des informations » pour que le journaliste puisse faire son travail d’investigation.
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