Un PLFSS d’« austérité » ? Appel intersyndical à la grève dans la fonction publique hospitalière

Publié le 15/10/2024
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« Le coup de rabot de trop » : quatre syndicats de la fonction publique hospitalière appellent tous les agents à se mettre en grève le 29 octobre pour protester contre le budget de la Sécu 2025 « en deçà des besoins ».

Alors que le gouvernement a présenté jeudi 10 octobre un budget 2025 contraint, qui vise à contenir le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d'euros en 2025 (après 18 milliards en 2024), plusieurs syndicats de la fonction publique hospitalière lancent déjà la mobilisation générale pour protester contre ce projet de loi.

Objectif national de dépenses maladie (Ondam) limité à 2,8 %, économies de quatre milliards d’euros sur la santé par rapport à la tendance naturelle des dépenses… : ces annonces sonnent « comme l'hallali du système de santé à la Française ». Il s'agit « du coup de rabot de trop », déplorent dans un communiqué intersyndical les sections santé de la CGT, Force ouvrière, Sud Solidaires et l'Unsa. « Si les éléments budgétaires se confirment et que les parlementaires entérinent un Ondam famélique, c’est la santé de la population qui est en grave danger », poursuivent ces organisations, réclamant un « plan Marshall » pour la santé, avec une hausse du budget « qui doit tendre vers les 10 % ».

Tous appellent à une journée nationale de mobilisation et de grève le 29 octobre pour faire entendre les revendications des professionnels de l'hôpital public et des établissements du social et du médico-social.

Transfert aux complémentaires

L'enveloppe dédiée à l'hôpital augmentera, elle, de 3,1 %, mais pour la Fédération hospitalière de France (FHF), il s'agit d'une hausse en « trompe-l’œil », puisque le gouvernement augmente parallèlement d'environ d’un milliard d'euros les cotisations retraite versées par les établissements de santé (donc à la charge des hôpitaux employeurs).

Plus largement, ce PLFSS 2025 « creuse les inégalités », et dégrade « les droits des assurés sociaux », affirme l'Unsa dans un autre communiqué. Le gouvernement prévoit de transférer aux complémentaires santé une part plus grande du remboursement des consultations médicales, d'abaisser le plafond des indemnités perçues en cas d'arrêt maladie, ou encore de décaler de six mois la revalorisation annuelle des retraites. « Tout ceci aggravera les inégalités et le renoncement aux soins », déplore le syndicat Solidaires, qui dénonce un « budget d'austérité ».

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr