Décès du chef de service des urgences du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, retrouvé « sans vie dans son bureau »

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Publié le 25/09/2023

Crédit photo : © architecture Groupe-6 photo Paul Hamelin

Le chef de service des urgences du Centre hospitalier intercommunal (CHI) de Poissy-Saint-Germain-en-Laye a été découvert « sans vie dans son bureau » dimanche 24 septembre à 20h30, a annoncé ce lundi la direction de l’établissement.

Celle-ci précise dans un communiqué que le chef du pôle inter établissements de médecine d’urgence, âgé de 54 ans, « n’était pas en service ». Selon Le Figaro, le praticien avait disparu samedi 23 septembre. Sans nouvelles, son épouse avait alerté la police. Une enquête avait alors été ouverte pour « disparition inquiétante ».

Les enquêteurs ont découvert la voiture du disparu sur le parking de l’établissement « alors qu’il n’était pas censé travailler », selon Le Figaro, qui précise que le médecin se serait suicidé par « injection médicamenteuse », d’après les premières constatations. Le journal ajoute que l’urgentiste aurait déjà tenté de porter atteinte à ses jours en 2017, d'après son épouse, qui affirme que son époux « rencontrait une période compliquée due à un décès familial récent ». Aucune lettre d’explications n’a été retrouvée, que ce soit dans le bureau ou dans la voiture de la victime.

« Disponible et sympathique »

Joint ce lundi par Le Quotidien, le Dr Abalio Isafamba, urgentiste à la polyclinique de Navarre (Pau), avait travaillé en 2009 avec l’ex-chef de service, aux urgences du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye. L’urgentiste béarnais garde le souvenir de « quelqu’un de très sympathique, avec ses collègues et avec ses patients », une personne « particulièrement disponible » ayant « beaucoup d’empathie ». Originaire du Congo, le Dr Isafamba avait suivi une formation de médecine générale en Tunisie, avant de s’installer en France pour obtenir une équivalence. Son collègue l’avait à l’époque « accompagné dans ses démarches administratives mais aussi aidé sur le plan clinique ».

Contacté aussi ce lundi par Le Quotidien, un autre urgentiste, qui a connu le chef de service décédé, s’interroge sur les circonstances du drame. Quand un décès survient « sur le lieu de travail, on peut se demander si la personne décédée a essayé de donner un sens à son geste ».

Natalia Pouzyreff, députée des Yvelines (Renaissance) et membre du conseil de surveillance de l’établissement, s’est dite « très émue par le décès tragique » du médecin.

La communauté hospitalière du GHT « profondément endeuillée »

Une cellule d'urgence médico-psychologique a été déclenchée par le Samu 78 pour venir en soutien des professionnels en poste. La police a été prévenue et un message à l’ensemble du personnel a été diffusé dans la soirée de dimanche par la directrice générale, la présidente de la communauté médicale et le président du conseil de surveillance afin d’informer l’ensemble des professionnels. Une enquête pour « recherche des causes de la mort » a été ouverte par le parquet de Versailles.

La communauté hospitalière est « profondément endeuillée » par ce drame, souligne la direction. Sa priorité va « au soutien des équipes face à cette perte immense et à la continuité du service auprès des patients ». La direction tient également à remercier « toutes les équipes hospitalières qui témoignent leur solidarité pour nous permettre d’affronter cette épreuve ». Et adresse ses pensées à la famille et aux proches de la victime.


Source : lequotidiendumedecin.fr