« Je veux créer un service sanitaire de trois mois pour les étudiants en santé », avait lancé début janvier 2017 le candidat Macron, en meeting à Nevers. Une mission de service public que le patron de LREM imaginait comme l’intervention de « 40 000 étudiants en santé dans les écoles, les entreprises, pour des actions de prévention ». Dès l'année suivante, le service sanitaire est entré en vigueur, à la faveur d’un décret publié en juin 2018. Près de 50 000 étudiants en santé ont l’obligation d’effectuer ce service, passé de trois mois, dans les promesses du candidat, à six semaines, incluant la formation et les interventions auprès d’élèves ou de retraités. En 2020, le Haut Conseil de la santé publique considérait toutefois que le service sanitaire devait évoluer pour « renforcer son cadre pédagogique ».
Seconde promesse aux carabins : réformer le numerus clausus, verrou « absurde » pour Emmanuel Macron, qui proposait en avril 2017 « qu’on mette fin à ce système » né dans les années 70. Il certifiait alors vouloir augmenter les capacités de formation et les adapter « aux besoins de santé des territoires ». Si, sur le papier, le numerus clausus n’existe plus – le gouvernement l’a remplacé par un numerus apertus – sa suppression est loin de marquer la fin de la rude sélection en médecine. Désormais, cet avatar du numerus clausus est calculé tous les cinq ans sur la base d'« objectifs nationaux pluriannuels », fixés en concertation avec les ARS et les facs. Entre 2021 et 2025, 51 505 futurs médecins devront être formés (via les nouvelles voies d'accès aux études médicales), soit une moyenne de 10 300 par an, selon les objectifs publiés en septembre dernier. Emmanuel Macron peut se targuer d’une augmentation d'environ 25 % des effectifs en médecine depuis 2018. Entre 2012 et 2017, le numerus clausus en médecine n’avait été augmenté que de 10 %.
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